Karin Zielinski a 20 ans lorsqu’une œuvre de Nicolas de Staël provoque un
déclic et lui donne envie de créer. S’en suivent plusieurs
années de cours de peinture, sculpture et dessin dans des ateliers de
formation.
En 2002, elle découvre la tôle en aluminium chez un ferrailleur.
Après plusieurs essais concluants, elle en fait son support de
prédilection. Depuis, Karin essaie sans cesse de nouvelles techniques :
acrylique, collage, enduit, laque sur tôle. Le choix de l’aluminium
s'explique par les propriétés de ce métal : robustesse, légèreté,
brillance et capacité à supporter les agressions des brosses et autres
outils. La tôle est préparée à la spatule avec de la peinture acrylique
ou de l'enduit. Les couches régulières de différentes épaisseurs lui
permettent de mieux gratter, effacer ou déchirer la surface. Les traces
ainsi obtenues rappellent celles de la mémoire.
Karin les accepte et les laisse intégrer
ses compositions donnant ainsi à son œuvre une impression de hasard
maîtrisé, de désordre organisé.
Son travail est identifiable par sa technique de composition, de
superposition des textures et d'organisation chromatique. Les teintes
utilisées sont claires et minérales. De temps en temps, elle y introduit
des couleurs vives pour casser le rythme. Les lignes omniprésentes
apparaissent soit sous la forme de larges rayures ou de traces, soit de
manière plus suggérée dans un travail de fond et de grattage. Elles
symbolisent à la fois les liens et les relations qui unissent les êtres
mais aussi les frontières ou incompréhensions qui les séparent.
L'abstraction et le minimalisme des artistes du XXe siècle (Mark Rothko,
Gerhard Richter, Antoni Tàpies, Pierre Soulages) la fascinent et
l’inspirent. En 2005, Karin ouvre son espace show-room à Colmar où elle
travaille et expose ses œuvres.