Culturel
" Une vie, une Oeuvre, pour le plaisir
des passionnés d'Art Alsacien "
francois.walgenwitz@sfr.fr
Paul Welsch
(1889-1954)
Paul
Welsch en 1936 © Christian Claude
Paul Welsch est né le 26 juillet 1889 à Strasbourg, 2 rue des Juifs, une vieille demeure qui, en 1250, a appartenu au sonneur de la cathédrale. La famille déménage ensuite dans un appartement situé au 7, rue de Wissembourg avant de s’installer définitivement, en 1920, au 5, rue du Conseil des Quinze, «un beau bâtiment classique avec des pilastres d’angles aux chapiteaux ioniques, sa rotonde et ses appuis de fenêtres en grès rose rompant ce que la façade aurait pu avoir de trop rigide.» (1)
© Christian Claude
Le père de Paul, Jacques, originaire de
Westhoffen, au pied des premiers contreforts vosgiens, dirige la
fabrique de
conserves J.Clot à Strasbourg. Il avait
épousé, en 1887, Marie-Dorothée, de
Grentzingen, un village sundgauvien. Jeanne, la petite sœur
de Paul, deuxième
et dernier enfant, naît le 17 octobre 1890. Paul effectue ses
études
secondaires, d’abord, au lycée Fustel de Coulanges
puis, comme interne, à
Hanovre, en Allemagne. Il rapporte de cette période, un
carnet d’esquisses, de
croquis des quais, des églises, des
édifices remarquables de la cité
hanséatique. Il passe, en 1909, un
baccalauréat scientifique dans un climat de tension et de
stress; la discipline
n’étant pas de «toute tendresse».
(1)
Le père de l'artiste (1920), Huile sur toile - 100 x 81 cm © Christian Claude Dès lors, Paul Welsch étudie le droit à l’université de Strasbourg. Enfin, il termine son cycle d’études à l’Ecole des Sciences politiques de Paris dans les années 1910 – 1911. Le choix de Paris peut paraître étonnant alors que l’Alsace est annexée à l’Allemagne. Il s’explique par la francophilie de la famille Welsch, restée attachée à la culture française. « Paul Welsch naquit dans cette bourgeoisie où subsistaient, malgré le traité de Francfort, les liens intellectuels et moraux avec la France dont on ne cessait de parler la langue, fait remarquer le journaliste J.-E. Bersier. (4) Nous étions certes heureux de ce petit pays qui pourtant restait séparé de celui qui, au-delà de la frontière, se parait à nos yeux de tant de mirages, exaltant ses vertus. La langue française, à elle seule, était une chose précieuse qu’il fallait à tout prix conserver et déjà on en portait la responsabilité; de là, tant d’écrivains, d’historiens, de théologiens, de bibliophiles alsaciens qui furent parmi les meilleurs conservateurs de notre patrimoine.» Parallèlement à l’étude de la rigueur du Droit,- et ce ne sera pas un dérivatif, mais l’affirmation d’une vocation – il fréquente l’atelier de peinture de Lothar von Seebach et prend, dès 1909, des leçons de dessin et de peinture chez Emile Schneider qui s’inspire des tendances hardies de son époque: à Paris, il a suivi les recherches des impressionnistes et des nabis. Il permet à son élève d’exposer, à ses côtés, ses premières réalisations. En 1910 Paul entreprend un voyage d’études à Munich qui était alors la capitale artistique de l’Allemagne. Mais, ses parents ne sont pas d’emblée favorables à une carrière artistique jugée hasardeuse. «Malgré ses vives dispositions artistiques, sa famille s’opposait à ce qu’il suivît la carrière des arts et il ne pouvait travailler le dessin et la peinture que pendant ses heures de loisirs.», confirme un auteur dont le nom demeure inconnu. Sans doute l’alternative offerte par le diplôme de Sciences Po eut-elle raison de leur opposition. Toujours est-il qu’à partir de 1911, Paul Welsch se met à peindre avec ardeur. A Paris, où il réside, 3 rue Clotaire (Vème), il est conforté dans son orientation par le peintre Maurice Denis et le graveur Bernard Naudin auxquels il a été présenté. Ils apprécient son talent et le convainquent de consacrer sa vie à la peinture et aux arts graphiques. Il entre à l’Académie Julian, fréquentée par bien d’autres artistes alsaciens de sa génération, dans l’atelier de Jean-Paul Laurens, peintre d’Histoire du XIXème siècle, renommé pour sa rigueur et ses mises en scènes dramatiques. Mais, venant de Lothar von Seebach, et sortant des cours d’Emile Schneider, Paul Welsch ne peut que s’opposer aux conceptions artistiques du maître qui le renvoie!... En 1912, ayant définitivement franchi son Rubicon, il fréquente l’atelier de Charles Guérin, postimpressionniste remarqué pour l’audacieuse prodigalité de ses couleurs Il se tourne ensuite vers les théoriciens des Nabis: Maurice Denis.et Paul Sérusier, dans l’Académie Ranson. Il est également l’élève de Maurice Achener (1881-1963) originaire de Mulhouse, graveur délicat, minutieux, qui excelle dans les eaux-fortes et les pointes sèches. Avec son maître, il expose à la galerie Grombach, sise près de l’église du même nom, en compagnie des membres de la Société des Artistes Alsaciens. Ce sont des vues de Londres, de Paris, de Rouen dont Le Port de Rouen et Le Chantier qui sont les plus appréciés des critiques. «Monsieur Paul Welsch, dans son Chantier, arrive à placer ses travailleurs, ses cordages, ses poulies et ses grues gigantesques dans le milieu atmosphérique qui leur convient.», c’est-à-dire l’atmosphère naturaliste d’Emile Zola. La gravure à l’eau forte lui paraît être le meilleur moyen pour la traduire. Par ailleurs, avec Les Forgerons, il prouve sa maîtrise de la composition. Sa technique est simple et sûre: il n’utilise que la gravure à l’eau forte, une écriture très claire, qui implique une totale sincérité.Le Chantier (1913), Eau-Forte - 44 x 12 cm © Christian Claude Malheureusement, la déclaration de la guerre de 1914-18 va brutalement interrompre ce bel élan qui le fit connaître jusqu’aux USA, puisque, avec Achener, il figure dans la liste des membres de la Société des Graveurs de Chicago. Ne voulant pas exposer sa famille à des représailles, il se voit contraint de rentrer en Alsace pour se soumettre à ses obligations militaires. C’est en tant qu’officier qu’il combat en Russie. Mais, blessé au visage par un éclat de schrapnell, il est rapatrié dès décembre 1914. Un article de presse paru à sa mort, en 1954, donne une autre version de son vécu du conflit. Elle prétend que, mobilisé sous l’uniforme allemand, il rejoint «dangereusement les rangs français». Version plus que plausible «puisque […] Paul affirmera son attachement à la France avec le tableau de 1918 du musée de Strasbourg, Place Kléber pavoisée pour l’armistice, envahie de drapeaux tricolores et l’illustration en 1920, d’un petit livre très francophile d’André Maurois, Les bourgeois de Witzheim. Il n’est pas négligeable non plus de savoir qu’après la guerre il demandera à suivre une formation d’officier dans l’armée française.» (1)
Le 5 décembre 1917, il épouse à
Strasbourg, Germaine Roth,
rencontrée dès son retour du front, qui
l’a soigné de ses blessures, ainsi
qu’en témoigne un dessin au fusain daté
de décembre 1914 et dédié à
sa «petite
infirmière en toute reconnaissance.»
Germaine, qui jusqu’à
sa mort en 1974, soutiendra fidèlement la
carrière de son mari, contribue efficacement
à améliorer les finances du jeune
ménage, en tant que traductrice d’ouvrages
anglais et allemands en plus de l’apport de sa fortune
personnelle. Christian
Claude, son petit-neveu, présente d’elle un
portrait aussi élogieux
qu’émouvant. «Je la revois dans les
dernières années de sa vie, la silhouette
élancée, le port droit, la mise
soignée qui conféraient à toute sa
personne une allure remarquable».
Portrait de la femme de l'artiste (1928), Huile sur toile - 55,2 x 46 cm Musée d'Art Moderne et Contemporain de Strasbourg © Photo: Musées de Strasbourg
Si Paul Welsch s’est fait connaître comme graveur, il ne néglige pas pour autant la peinture, domaine dans lequel il continue de se perfectionner auprès de Maurice Denis. Le catalogue de l’artiste compte vingt-et-une toiles entre 1915 et 1918 dont le portrait de son père. Ce catalogue est loin d’être exhaustif car Paul Welsch procéda à un très sévère tri entre ce qu’il considérait comme le bon grain et l’ivraie…. Ainsi, bien des tableaux sont effacés à la peinture blanche, éventrés, coupés sur les bords du cadre comme le Portrait du docteur Stuttersheim de 1917. Paysage à Feldberg, de 1918, a été heureusement épargné qui révèle une nouvelle technique «faite de coups de pinceaux nerveux qui laissent au premier plan d’épaisses traînées de peinture, ce qu’on retrouve dans d’autres paysages du moment et, plus appuyé encore, dans La jeune fille lisant à terre.» (1)
Paysage à Feldberg, Huile sur toile, 38 x 42 cm © Christian Claude
Souple et audacieux, formé aux jeux de l’atmosphère et du mouvement par Lothar von Seebach, sensible à l’exaltation de la couleur prônée par les Nabis, ouvert aux idées de son temps, Paul Welsch adhère tout naturellement au Groupe de Mai qui vient d’être fondé en 1919 sous l’égide de Baltasar–Haug et de Simon Lévy et dont la composition se stabilise au nombre de dix membres. Nous avons déjà évoqué ici, dans nos monographies, Jacques Gachot, Edouard Hirth, Luc Hueber, Louis-Philippe Kamm, Simon-Lévy. Rappelons la définition que nous donna Robert Heitz du «style Groupe de Mai». Grosso modo, on peut le définir comme «un réalisme, traditionnel en Alsace, mais décanté, purifié par l’exemple de Cézanne, dont précisément Simon-Lévy était le prophète. Au début, le Cézannisme paraît assez fort [...] Plusieurs, parmi les Dix s’imposent le fameux coup de pinceau «en facettes» de Cézanne. C’est Simon-Lévy en personne qui, un jour, met en garde contre cet excès [...] Le fait est que, dorénavant les peintres du Groupe de Mai s’efforceront d’attacher plus d’importance au véritable esprit cézannien, c’est-à-dire à la construction solide du tableau, à la simplification des volumes, à l’exaltation de la couleur. Bien entendu, la tendance générale du Groupe de Mai n’a jamais été un carcan…». Paul Welsch, quant à lui, «reconstruit en architecte la nature, soumettant formes, lumière, couleurs à la discipline austère d’une grande distinction…» Dans son article, Heitz dit de Paul Welsch, qu’il est resté fidèle à l’un des préceptes du Maître d’Aix: «Faire du Poussin d’après nature», c’est-à-dire avec un pinceau guidé par la pensée, une sensualité mesurée, une facture vigoureuse et sensible, avoir pour but final un enchantement pour les yeux. Cette même année 1920, Paul et Germaine effectuent un long séjour de huit mois en Tunisie. Welsch y retrouve le peintre canadien John Lyman (1886-1967) qu’il a connu probablement à l’Académie Julian. A Tunis, il peint des vues des souks, des pittoresques rues voûtées. Au nord de la Tunisie, il fixe sur la toile des paysages. Ses oppositions de couleurs saturées, rouge et noir, rouge et blanc, font penser au fauvisme d’Albert Marquet, lui-même séjournant en Tunisie en 1919. Cependant, elles ne nuisent pas à l’harmonie tonale qui restitue toutes les nuances de la lumière. Au-delà du clinquant de l’orientalisme et de la couleur locale à outrance, Paul Welsch «définira une construction harmonique du tableau où la couleur raffinée, mais de rapports simples, permettra de donner à la forme se mouvant dans la lumière, sa réalité poétique.» (J.-E. Bersier, cité dans 1) Les paysages saturés de poussière, estompent la couleur au lieu de l’exalter, sauf dans le remarquable portrait de La Femme berbère où elles valorisent la structure de la toile. «Le visage de la femme, très travaillé, est mis en valeur par l’encadrement stylisé du châle blanc et le fond très géométrique qui annonce la période suivante.» (1)Femme berbère (1920), Huile sur toile - 41 x 33 cm © Christian Claude
De retour en Alsace, Paul Welsch organise, en compagnie de Lucien Haffen, revenu d’Algérie, une exposition à la Maison d'Art Alsacienne de Strasbourg, fin 1920, intitulée: Impressions de voyage de Lucien Haffen et Paul Welsch. Sitôt la paix revenue, Paul Welsch s’installe définitivement à Paris au 152 de la rue de Broca (XIIIème) non loin du quartier de Montparnasse, «Atelier cosmopolite» qui avec Montmartre, forme un foyer d’art extrêmement actif où est née «L’Ecole de Paris» avec Picasso, Foujita, Chagall, Zadkine, Modigliani, etc… Il y fréquente son ami Simon-Lévy qui le fait entrer à la Galerie B. Weill, lui-même installé à Montparnasse. Notons que c’est Simon-Lévy qui attira les membres du Groupe de Mai pour une exposition, en 1921, à la Galerie Bernheim-Jeune. «La critique, élogieuse, encense Paul Welsch et qualifie l’artiste de peintre de plein air construisant ses tableaux selon la rigueur de nos modernes révolutionnaires» (2) Paul Welsch garde néanmoins son pied-à-terre de la rue du Conseil des Quinze, à Strasbourg. Il reste en contact permanent avec sa province natale où il continue d’exposer et où, selon Me Lotz, il vient faire de fréquents séjours en été, notamment à Obernai. Dès 1920, il inaugure sa carrière d’illustrateur par le petit livre signé André Maurois, «Les bourgeois de Witzheim» paru aux éditions Bernard Grasset. Images sobres, volontiers naïves….
En 1921, de janvier à juillet, invité par des
amis, le
couple Welsch séjourne à Saint-Tropez, un petit
port, oublié par le temps et
les hommes, mais dont la tranquillité, les
façades des maisons roses, bleues ou
vertes attiraient, en été, de plus en plus
d’artistes peintres. Il y viendra
désormais régulièrement. Il en
ramène d’abord, dans les années 1921-22
des «paysages
aux couleurs vives et contrastées
aux compositions équilibrées où la
géométrie des formes domine pour
conférer à
ses œuvres un air cubiste» (2) A
travers ce style
personnel, nouveau, on perçoit clairement
l’influence de Matisse et celle du
Maître d’Aix dans sa période
«Bibémus».
© Christian Claude
L’année 1922 est marquée par son voyage
de trois
mois en Italie, à Florence principalement où il
étudie et copie les artistes de
la Renaissance: Giotto, Piero della Francesca et, surtout, Masaccio
qui, aux
dires de son épouse l’influencera plus
profondément que Maurice Denis. Dans Paysage de Florence,
on constate un
léger adoucissement de son style qui va s’affirmer
ensuite dans «le
traitement des formes désormais plus
stylisées et la palette de couleurs plus limitée,
plus douce, tout en nuances,
avec une prédilection pour les tonalités de gris
bleutés, d’ocres et de roses.»
(2) Ce «velouté» est sensible dans le
superbe
tableau «La Gaude». Mais, selon les critiques,
Welsch y cherche moins l’émotion
que l’architecture impeccable du tableau dont les
éléments aux formes
simplifiées, laissent se répandre l’air
et la lumière de façon naturelle.
Architecte de tableaux, Paul Welsch, par ailleurs, artiste
consciencieux,
n’échappe toujours pas aux méthodes de
Cézanne.
Paysage à la Gaude (1923), Huile sur toile 81 x 100 cm © Christian Claude
L’intérêt que lui
portent les éminents critiques: Solignac, le docteur Yves
Barry, Marc Lenossos,
Robert Heitz, prouve que sa notoriété va
crescendo. Il faut dire que Paul
Welsch ne néglige aucun moyen pour se faire
connaître. Dès 1922, il est
secrétaire du Salon d’Automne et participe au
Salon des Indépendants à Paris.
En 1923, il expose au Salon des Tuileries. Son nom figurera dans le Who’s who in Art
de Washington en 1923.
Il exposera régulièrement à Paris
comme à Strasbourg
A l’automne de la même année, paraît son deuxième livre illustré Amis et Amiles, suivi de Asseneth. Il s’agit de deux contes des 13ème et 14ème siècles. Les bois qu’il réalise, sont salués pour leur puissante originalité qui respecte la tradition de la gravure médiévale et se rapproche de la technique du vitrail. Dans les années 1924-1928, Paul Welsch fait preuve d’une activité débordante. De l’atmosphère parisienne, il passe à la lumière de Saint-Tropez qui a contribué à faire évoluer son style puis, aux diverses manifestations de la vie de sa province. Ayant abandonné le cubisme, ressenti comme un carcan, il allège sa facture qui, dans certaines aquarelles, notamment Place à Saint-Rémy (1926), approche de la transparence de Raoul Dufy. Reconnu comme un coloriste délicat et nuancé, il affirme surtout son désir de construire, d’équilibrer, de composer. «Dans son désir tout intellectuel de perfection, il oublie de laisser parler son cœur, la corde toute naturelle du sentiment. Un tableau n’est pas un problème plus ou moins bien résolu; c’est un poème où le peintre doit s’exprimer avant tout, même si un peu de naïveté doit intervenir inconsciemment. Or Paul Welsch, dans sa recherche de l’objet rare, oublie un peu son cœur et c’est dommage», constate le critique Trilby. Une intelligence lucide tempère et sans cesse ajuste sa spontanéité. Cette spontanéité qui rend ses esquisses et aquarelles plus vivantes que l’œuvre définitive sur laquelle il peine trop selon Robert Heitz. Son art réfléchi, pesé, ne se soumet pas suffisamment à l’objet. Cependant, Heitz reconnaît à Paul Welsch «un sentiment très sûr de l’ordonnance générale du tableau. Sa composition est infaillible. Dans l’orchestration colorée, pas une fausse note, que ce soient les harmonies grises de ses tableaux d’il y a dix ans, les verts et les bleus sourds de son époque cézannienne, les nuances phosphorescentes de ses toiles récentes - où se sent quelque influence de Simon-Lévy.»Place à Saint-Remy (1926), Aquarelle et encre de chine 27.5 x 37 cm © Christian Claude Cependant, son œuvre provoque une autre polémique, celle de la couleur justement. On s’étonne de ses abus de bruns trop consistants, de ses verts si étranges, de ses gris ternes. Selon Marc Lenossos, sont en cause, les glacis successifs par juxtaposition de tons en évitant les empâtements. Il faut compter, dit-il, avec les embus futurs, c’est-à-dire de l’aspect mat et terne dû à l’absorption de l’huile par le support; en d’autres termes, la dessiccation «Cette austérité colorée procure un plaisir paradoxal: les œuvres de cette époque se méritent.» (1) Alors que de leur côté, les aquarelles sont lumineuses, fraîches, légères qui sont autant de paysages vivants. Un ravissement! Dès 1929, estime Lenossos, Welsch est à un tournant de sa carrière. «Voici le nouveau Welsch, plus juvénile, plus vivant – celui qui, sans s’écarter de la tradition cézanienne, réalise une toile comme la Terrasse du café où il y a tout: du dessin, de la profondeur, de la vie et de la lumière.» En 1930, la presse juge qu’il avait dépassé le temps des tâtonnements prudents et disciplinés, «montrant une véritable intensité et une poésie puissamment suggestive. Sans se livrer trop légèrement aux charmes du pittoresque ou à l’alchimie délicate des couleurs, Welsch a appris à arracher aux paysages leur secret avec une sorte d’éclat qui, parfois, s’allie à la force. Ses visages sont humains, ses paysages vibrent en dépit d’une sobriété de moyens qui s’éloigne de la facilité.» Le critique du Journal d’Alsace de Strasbourg, voyait là une promesse de renouvellement. N’étant plus esclave de sa propre doctrine, c’est le retour à la vie, à la nature. Il n’a plus rien à apprendre au point de vue de la technique. Selon Marc Lenossos, il n’a plus qu’à laisser parler son cœur qui est vibrant et sa sensibilité qui est fort grande. Il assied définitivement, au cours des années 30, ce réalisme poétique qui est le propre de son art. Durant ces riches années, Paul Welsch expose des œuvres maîtresses comme la Femme au gilet rouge (1929), le Nu vu de dos (1930), le Pont d’Austerlitz (1930), la Femme au verre de vin (1931). Il est présent à Strasbourg, à la Librairie de la Mésange, à Paris au Salon des Tuileries, à la Galerie Berthe Weill qui lui ouvre ses portes pour des expositions de groupe où il est associé, en 1931 à Bonnard, Derain, Van Dongen, Raoul Dufy, Simon-Lévy, Marquet, Picasso, Rouault, Signac, Utrillo, Suzanne Valadon…Femme au gilet rouge (1929), Huile sur toile - 73 x 60 cm Musée d'Art Moderne et Contemporain de Strasbourg © Photo: Musées de Strasbourg A plusieurs reprises il a l’occasion d’exprimer ses talents d’illustrateur. Citons: Rouge et Blanc en 1928, un livre autobiographique du critique Maurice Betz qu’il agrémente de «dessins très vivants et spontanés qui évoquent la vie quotidienne de l’auteur au cours de son enfance et de son adolescence à Colmar.» (2) Puis, en 1929-30, Beau Brummel, un livre-catalogue, diffusé par l’Office Central de la Propagande française, destiné à faire connaître, à l’étranger, les grandes marques françaises de l’industrie du luxe et de la construction automobile. La même année, il illustre Poésie de Paris de Paul Fort. En 1931, l’Etat, lui confie la mise en images de L’Afrique Equatoriale Française d’Armand Megglé. Dans la même veine, Paul Welsch dessine pour la Semaine Coloniale Française de juin 1932 un Petit Atlas des Terres françaises dédié au président Lebrun, nouvellement élu. C’est aussi l’occasion pour lui de réaliser une affiche aux couleurs pimpantes, reprenant les thèmes traditionnels du colonialisme: «Rêves et richesses». Loin de s’enfermer dans sa «tour d’ivoire d’artiste» (1), l’ancien étudiant en Sciences Po est attentif aux événements politiques des années 30: crise économique, affaire Stavisky, montée des fascismes en 1934… Il s’en fait l’écho par une série d’encres et lavis consacrée principalement aux combats de rues du 6 février, présentée au salon de 1937. A ce climat trouble, de plus en plus inquiétant, il opposera des toiles intimistes, d’une harmonie apaisante. Ce sont des visions vécues et senties à travers le prisme de sa personnalité, un art humain, quoique cérébral, d’une distinction innée. Il puise dans les paysages du printemps d’Obernai une fluidité, un naturel appréciés qui lui serviront pour la décoration du Pavillon d’Alsace à l’exposition de 1937. L’inéluctable entrée en guerre déclenchée le 2 septembre 1939 par la mobilisation générale entraîne Paul Welsch à servir en Lorraine, près de Lunéville, en tant qu’officier de réserve avec le grade de capitaine de cavalerie. Il avait, au lendemain du premier conflit mondial, comme beaucoup d’Alsaciens, tenu à effectuer un service militaire français. Lors de l’attaque de la ligne Maginot, qui céda le 16 juin 40, il compte parmi les 400 000 hommes faits prisonniers. Après un bref passage par la caserne Hirth de Strasbourg, il est transféré en Autriche à Edelbach, au nord de Vienne; puis, à la fin de l’automne 1940, à l’Oflag V, situé près de Heilbronn.
Paul Welsch a la possibilité d’atténuer
les rigueurs de la
captivité en se réfugiant dans le dessin.
«On
s’étonne d’ailleurs, écrit
Christian Claude, des
moyens mis à la disposition des officiers: papier
à dessin gravé du
sceau du camp, pinceaux, crayons, tubes
de couleurs, voire plus tard imprimerie…»
Ayant droit à la lecture, Paul
Welsch se plonge dans les Caprices
de
Marianne de Musset, pièce pour laquelle il
imagine les costumes de chaque
personnage, le décor, l’affiche… Il
participe activement au montage. Les
couleurs gaies, les formes élégantes de ses
dessins forment un contraste
saisissant avec la dure réalité de la vie
carcérale.
Programme pour les Caprices de Marianne Impression sur carton - 18.8 x 28 cm Après 16 mois de captivité, jusqu’à fin 42, éprouvant le besoin de se revigorer, il se cantonne à Paris où il retrouve son atelier de la Rue Bonaparte, son domicile depuis 1934. Ensuite, jusqu’à la libération de la capitale, le couple Welsch passe l’essentiel de son temps en Dordogne à Génis. Paradoxalement, à Paris, sous l’occupation, le marché de l’art demeure florissant, les tableaux se vendent bien, les Allemands voulant donner aux Français une impression de continuité. C’est ainsi que Paul Welsch, en 1942, peut participer à six expositions à la galerie de Berri, au Salon des Tuileries, au palais de Tokyo, au Club de France. Elles se poursuivent au même rythme en 1943 et 44.
Il convient de retenir de cette période des
scènes
d’intérieur: une femme concentrée sur
des travaux d’aiguille, une autre,
méditant tristement, le regard perdu dans le lointain.
«C’est
un peu comme si on lisait sur ces visages une lassitude de la
guerre qui enferme les gens sur eux-mêmes mais qui reste
simplement évoquée,
jamais démontrée. Le grand art se fait passer
pour de l’instinct: l’épreuve des
camps de prisonniers n’y était
peut-être pas pour rien.» (1). Par
ailleurs, Paul Welsch brosse des
portraits de femmes installées dans des décors de
plus en plus épurés comme
pour donner plus d’intensité à sa
réflexion sur la condition humaine, dont la
remarquable Femme aux
gants blancs
qui n’est autre que son épouse.
Femme aux gants blancs (1942), Huile sur toile 55 x 46 cm © Christian Claude
La région du Sud-Ouest, lui offrant
l’apaisement
après ses tribulations de prisonnier de guerre, Paul Welsch
retourne aux thèmes
ruraux et à ses activités humaines, notamment les
labours. Depuis les années
20, le vert s’affirme comme sa couleur de
prédilection; il s’adonne, à son
retour à la vie civile, à cette teinte dans toute
sa gamme, rythmée par les
bruns des arbres, les couleurs chaudes de la terre. Si Labours en Dordogne
surprend par ses simplifications de certaines
formes et ses représentations pour le moins
artificielles, Le Moulin
de Guimalet séduit par l’harmonie
que son remarquable talent établit entre
les roses, les teintes d’ocre et de rouille et la profusion
de verts
omniprésents.
Moulin en Dordogne (Guimalet) (1944), Huile sur toile, 46 x 55 cm © Christian Claude
Dans les années 1944-1952, Paul Welsch accorde une place privilégiée à la lithographie. Il en produit plus de cinquante. C’est que cette période est peu favorable au marché de l’art. Or les lithographies, en multipliant les épreuves en diminuent les coûts. C’est pour cette raison également qu’il transpose certaines toiles en aquarelles et lithographies pour toucher un public plus large. Marc Lenossos en admirateur inconditionnel, affirme: «Paul Welsch exprime spontanément en lithographie, toute l’émotion qu’il refoule parfois au cours de l’exécution raisonnée et méthodique de ses peintures à l’huile. Totalement affranchi des servitudes du métier, cet illustrateur éprouvé se livre à la joie d’une interprétation rapide et directe. Son crayon gras glisse sur la pierre, tantôt brutal, tantôt caressant, toujours sûr, sobre et n’exprimant que l’essentiel…(Il) obtient des tonalités veloutées, délicatement modulées et qui sont une délectation pour l’œil. Quant à l’esprit, il est pleinement satisfait par ces visions personnelles et analytiques des sujets les plus divers.»
En novembre 1945, à
Strasbourg, à la Maison d’Art Alsacien, lors de la
rétrospective des six
dernières années, Paul Welsch présente
notamment des natures mortes dont La
Coupe blanche ainsi que quelques
portraits parmi lesquels a été
remarquée La
Femme au Chapeau de Paille. Marc Lenossos,
fidèle témoin, en profite pour
établir un bilan des trente-cinq années de
pratique de l’artiste. «
Il s’exprime librement. Si librement même,
que le motif transposé par sa vision n’est
qu’un
prétexte. Comme Cézanne,
Welsch imprime à ses œuvres un rythme qui
nécessite
des déformations, des
simplifications décisives, un mépris absolu du
détail anecdotique et de la représentation
figurative.». De cette période
date Le jardin du
Luxembourg, que l’Etat achète en
1950.
Une majestueuse allée d’arbres
dépouillés offre
d’intéressants jeux de lumière
et d’ombres.
La coupe blanche (1934) Musée d'Art Moderne et Contemporain de Strasbourg © Photo: Musées de Strasbourg Paul Welsch retrouve avec plaisir la lumière de Saint-Tropez qui efface de ses toiles les verts si insistants de Dordogne pour lui suggérer des teintes plus chaudes, des rouges, des jaunes, plutôt inhabituels et qui dénotent une certaine joie de vivre. Selon les critiques, la meilleure période de Paul Welsch se situe après 1945 – pourtant une bonne partie des toiles vendues en 1968 datent des années 1920 – Ses paysages sont considérés comme plus naturels, plus colorés «doués d’espace». Les thèmes restent immuables, notamment son amour pour les bateaux et l’activité des charpentiers de marine. Par exemple Le Chantier où tout est mis au service de l’harmonie indispensable entre le mouvement et la couleur. En 1947, il renoue avec la lithographie. Il illustre encore quatre ouvrages dans les dernières années de sa vie, dont Le pilier des anges et autres légendes d’Alsace de Claude Odilé et Les petits poèmes en prose de Baudelaire. Dans ce dernier opus, soucieux de traduire fidèlement l’ambiance, l’atmosphère des textes à illustrer, il est amené à représenter un monde pessimiste, étranger à sa nature mais qui correspond à la conscience d’entrer, après-guerre, «dans un monde si nouveau, si différent.» Dans les huiles qui vont suivre, Paul Welsch retrouve cette gaieté retenue, ce calme qui plaisait au critique Aloyse Andrès. Il exprime un dynamisme intérieur puissant, par un tracé ferme et rythmé, doué d’une force évocatrice qui s’impose. «Chacune de ses touches découle d’une méditation» conclut Marc Lenossos. Et c’est bien l’impression que donne la Nature morte aux citrons de 1948
Après avoir travaillé exclusivement, pendant
dix-huit mois à
l’illustration des Croquis
de Provence
d’André Suarès, trente gravures sur
bois en couleurs - une technique toute
nouvelle pour lui – il traduira inlassablement la
poésie de la vie simple et
tranquille du village fortifié de Malaucène dans
le Vaucluse où, dès 1949, le
couple multiplie les séjours. L’après-midi
au jardin (1952) et Table
de jardin
(1953) témoignent de cette douceur de
vivre que lui offre ce village dont le charme discret convient
à notre artiste
qui, une nouvelle fois, tourne le dos à tout ce qui est
anecdotique.
La table de jardin, Malaucène (1953), Huile sur toile, 72 x 61 cm © Christian Claude
Ses progrès dans la luminosité de ses huiles sont unanimement salués par la critique et il va toujours plus loin dans la révélation de «la valeur de certaines couleurs aux chimies toujours périlleuses, les bleus, les verts, les rouges». C’est l’effet d’une sérénité acquise!... De 1947 à 1953, c’est-à-dire de Malaucène à St-Tropez, il ne cesse d’exprimer son amour pour la Provence, ses dons poétiques s’en trouvent affirmés ainsi que l’élévation de la qualité de sa pensée selon l’analyse de Bersier dans sa chronique sur Paul Welsch de 1957.
Rentré à Paris, entre deux séjours
dans le Midi, il
s’intéresse à la vie quotidienne de la
capitale dans des scènes animées,
peuplées, bien davantage que dans les années 1924
-1933. Les aquarelles qui en
résultent font penser à Raoul Dufy par leur
simplicité, leur transparence et
l’épuration du sujet. On remarque le
même goût des couleurs fraîches,
éclatantes. «Cette
exubérance est
effectivement à l’opposé de ce
jansénisme qu’on reprocha plusieurs fois au
peintre».
(1) Comme pour Dufy, la couleur devient
l’élément
créateur de lumière,
seule génératrice de lumière.
L’harmonie
entre l’expression –
l’émotionnel, la
décoration et la composition est assurée. Ce
style propre
à ses aquarelles est
un invariant dans la carrière de Paul Welsch, depuis le Décor des caprices de
Marianne jusqu’aux Bateaux mouches de
1952.
Les bateaux mouches (1952), Aquarelle sur papier, 45 x 55 cm © Christian Claude Paul Welsch consacre une bonne partie de l’année 1953 à la réalisation d’une grande peinture murale commandée par le collège technique hôtelier de Strasbourg. Une œuvre ambitieuse de trois mètres sur onze qui peut être considérée comme la synthèse de sa carrière. Elle occupe le mur du fond de la salle de restaurant. Elle est exécutée sur «un calicot marouflé et repeint successivement de deux couches grasses et de deux couches maigres donnant la matité nécessaire» précise Roger Kiehl. Ses trente-trois mètres carrés comportent une série de scènes qui illustrent le thème parfaitement lisible «des produits de la terre jusqu’à l’assiette des convives.» (1) L’œil glisse aisément de l’une à l’autre sans le moindre hiatus. «La déclinaison des ocres et verts du paysage concourt également à l’unité de l’ensemble, heureusement rompus par les taches de blanc, de rouge et de jaune des personnages.» (1) Détail de la décoration du lycée hôtelier de Strasbourg (1953) © Christian Claude
Signalons que cette œuvre unique dans l’art pictural alsacien a failli disparaître en 2004. Elle fut sauvée in extremis par Monsieur Christian Claude avec l’appui de Madame Pia Wendling, conservatrice du Musée historique de Haguenau. La fresque, nettoyée, est toujours en place dans ce qui est devenu le bureau du principal…
Mais, la dernière réalisation
d’importance de 1953, son
ultime année d’activité, sera
l’illustration de La
bonne chanson de Verlaine éditée par
les
Bibliophiles de l’Est. Cette gravure sur bois de fil par
laquelle Paul Welsch
réussit avec bonheur à rendre
l’atmosphère des poèmes de Verlaine
séduit par «la
légèreté de la texture,
l’extrême aération du dessin (qui
va à
l’essentiel)
C’est peut-être la gravure
pour La Lune blanche qui se rapproche le plus de l’univers
verlainien avec son
atmosphère argentée de verts et de bleus dont la
luminosité irradie des fines
griffures et des traces laissées par
la texture du bois.» (1)
La bonne chanson - Poème VI, Gravure sur bois © Christian Claude
Paul Welsch n’en verra pas l’achèvement. Il meurt des suites de sa maladie – un cancer des poumons- le 16 Mai 1954 à Paris. A la demande du défunt, le corps est transporté à Strasbourg où il repose depuis, dans le vieux cimetière de Saint-Gall. Dès après les grands hommages rendus à Paul Welsch - la rétrospective de son œuvre au Château des Rohan en novembre-décembre 1954 et celle du Salon d’Automne de Paris, l’année suivante au Grand Palais - Germaine, gardienne passionnée de l’œuvre de son mari, veille avec obstination à en assurer la pérennité. Grâce à ses legs, un nombre important d’huiles sont présentes dans divers musées de France: musée national d’Art Moderne de Paris (Beaubourg), musée des Beaux-Arts de La Rochelle, musée départemental d’Epinal, musée Calvet d’Avignon, musée Albert André de Bagnols-sur-Cèze, musée d’Art et d’Histoire de Belfort, musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg, musée Georges Garret de Vesoul, musée historique d’Haguenau, musée Unterlinden de Colmar, Maison Nationale des Artistes de Nogent-sur-Marne.
Paul Welsch était grand avec modestie; son tempérament d’aristocrate cultivé, son caractère noble, son attitude réservée, mais sans morgue, son attachement aux valeurs essentielles, le mettaient à l’abri de la médiocrité courante; son apparente indifférence cachait des trésors d’amitié et de sensibilité, dit de lui, en substance, Marc Lenossos dans un hommage rendu lors du dixième anniversaire de sa mort.
L’homme se reflète tout entier dans son
œuvre qui est
austère, mais riche en résonnances intimes, une
œuvre tout en finesse,
ordonnée, équilibrée et
néanmoins spontanée dans ses aquarelles, une
œuvre
d’une qualité égale, par laquelle il a
su vaincre le dilemme entre «dessiner et construire ou
peindre en
évoquant» (3). Il a su concilier la
structure avec le plaisir sensuel de la couleur
et le mouvement de la vie.
Bibliographie
Christian
CLAUDE – Paul WELSCH ou le
réalisme
poétique en peinture – Ed.
Jérôme Do Bentzinger – 2015 (1) Pia
WENDLING – Paul WELSCH (1889-1954)
–
Musée historique de Haguenau – 2006 (2) Robert
HEITZ – Physionomie
d’artiste: Paul
WELSCH – La Vie en Alsace – 1931 (3) J.-E.
BERSIER – Paul Welsch – Revue de la
Méditerranée, tome 17 n°3, Paris-Alger
1957
(4) Marc
LENOSSOS – Des œuvres de
Cézanne aux
paysages alsaciens de Paul WELSCH
– La Vie en Alsace – 1937 C.
S. – Un peintre alsacien
à Paris: Paul
WELSCH – Magazine Ringier François
LOTZ – Artiste peintres alsaciens
de
jadis et de naguère – (1880-1982) Ed
Printek, 1987 Aloyse
ANDRES – Cinquante
Années de peinture en
Alsace – Saisons d’Alsace
– N° 1/
1950 Robert
HEITZ – Etapes de l’Art
alsacien –
saisons d’Alsace N° 47, 1973 Dr.
Y. BARRY – L’exposition
du Groupe de Mai
– La Vie en Alsace – 1924 Dr.
Y. Barry – La Quatrième
exposition du
Groupe de Mai – La Vie en Alsace - 1923 Claude
ODILE – L’exposition du
Groupe de Mai
– La Vie en Alsace – 1927 Claude
ODILE – L’exposition du
Groupe de Mai
– La Vie en Alsace – 1929 Robert
HEITZ – Le Groupe de Mai, 1919
– 1929 -
La Vie en Alsace Hélène
BRAEUNER – Les Peintres et
l’Alsace,
autour de l’Impressionnisme – La
Renaissance du Livre – 2003 P.
JUNG et J.-C. WEY – Couleurs et
Lumières
d’Alsace – Les Petites Vagues –
2009 Jean-Luc KAHN – Simon
Lévy – Editions Coprur – 2011
Portfolio Musée d'Art Moderne et Contemporain de Strasbourg © Photo: Musées de Strasbourg Jeune fille lisant à terre (vers 1918) Huile sur contreplaqué - 22 x 16.5 cm © Christian Claude Village en Alsace: Obersteinbach (1920) Huile sur toile 54 x 65 cm Musée d'Art Moderne et Contemporain de Strasbourg © Photo: Musées de Strasbourg Santa Marione et le Oliviers (1925), Huile sur toile 60 x 73 cm Musée d'Art Moderne et Contemporain de Strasbourg © Photo: Musées de Strasbourg La Terre (1925), Huile sur toile 114 x 146 cm Musée d'Art Moderne et Contemporain de Strasbourg © Photo: Musées de Strasbourg Bateau à Quai © Collection particulière La Terrasse du café (1928) Huile sur toile - 46 x 38 cm © Christian Claude Le Pont d'Austerlitz (1930) Huile sur toile - 54 x 65 cm © Christian Claude Le Fort de Six-Fours (1930) Musée d'Art Moderne et Contemporain de Strasbourg © Photo: Musées de Strasbourg Femme au panier, Huile sur toile © Collection particulière Jardin du Luxembourg (1946), Huile sur toile - 60 x 73 cm © Christian Claude Le Chantier (1947) Huile sur toile - 34 x 41 cm © Christian Claude Nature morte aux citrons (1948) Musée d'Art Moderne et Contemporain de Strasbourg © Photo: Musées de Strasbourg Paysage, Les Descques au Brusq (vers 1953), Huile sur toile - 54 x 65 cm © Photo: Musée de Strasbourg Paysage, Huile sur toile © Musée Historique de Haguenau Mention Légale: Tous droits réservés. Aucune reproduction même partielle ne peut être faite de cette monographie sans l'autorisation de son auteur. |
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