Culturel




" Une vie, une Oeuvre, pour le plaisir

   des passionnés d'Art Alsacien "                      

                               

  Monographies de Peintres Alsaciens par François Walgenwitz
francois.walgenwitz@sfr.fr


                          

PASO 

(Paul-Albert Klein)


Une figuration inédite de l'Homme


Paso 1
Autoportrait, 1985 - Acrylique sur carton (64x45cm)


    

    

    

    PASO est mondialement connu et reconnu: son œuvre est présente à Paris, à Berlin, à Cologne, à New-York, à Hong-Kong… Si la France, paradoxalement, le boude encore, l’Alsace, par l’entremise de son village natal, lui a dédié un musée au cœur du Pôle Culturel de Drusenheim où le travail de toute sa vie continue de vivre et de nous éblouir par son extraordinaire créativité. Découvrons PASO, un peintre hors norme.


Une enfance marquée par la guerre

   

    

    C’est en 1935, le 26 mai,  sur les bords du Rhin, en Alsace, dans le village de Drusenheim que Paul-Albert Klein voit le jour. Drusenheim, berceau de la famille, où ses parents sont nés en 1903, plonge ses racines dans la période romaine. Le site aurait été un des châteaux-forts que Drusus, fils de l’impératrice Livie, construisit le long du Rhin, face aux Germains.

    Le père de Paul, Joseph, originaire de Strasbourg, est ingénieur à la Société d’Electricité de la ville. Sa maman, Marie, tient la maison que le couple a construite dans son village natal.

    En 1939, Paul a 4 ans. Dès lors, ses années d’enfance vont être marquées par la guerre. Le 31 août, pour parer au pire, les autorités évacuent en hâte les populations civiles, quelque 600 000 personnes, des communes les plus exposées, riveraines du Rhin et de la frontière palatine, zone probable des opérations militaires. «Ma mère, mon frère aîné Florent, mes tantes, étions embarqués dans un train à bestiaux, sur la paille, dans des conditions d’évacuation très sommaires. Mon père avait été réquisitionné à Wangenbourg pour assurer le service d’électricité du poste de commandement du colonel De Gaulle.» La famille Klein se retrouve en Haute-Vienne, à Saint Léonard de Noblat, plus tard jumelé avec Drusenheim. Le 21 juin 1940, l’armée française ayant capitulé, l’ensemble de la population est rapatrié sur ordre de l’occupant. Laissés à l’abandon depuis un an, village et terres sont en piteux état.

    Dès son plus jeune âge, Paul-Albert s’adonne au dessin, devenu son seul passe-temps, gage de docilité et de quiétude. A Saint-Léonard de Noblat, il transpose en bandes dessinées les contes pour enfants qui lui étaient racontés. «La réalisation de dessins animés me passionnait car elle me permettait de rendre vivants mes dessins, de montrer et de représenter le mouvement, fondement de ma peinture actuelle.» Il a conservé comme un précieux talisman sa première œuvre, dessinée en 1939. Elle représente, posé sur une branche, un nid  dans lequel un oisillon reçoit la nourriture apportée par sa mère.

 

 Paso 2L'oisillon que vient nourrir sa mère - 1939 - Sous-verre - Crayon sur papier (8x8cm)
Premier tableau encadré à l'âge de 4 ans



    

    En 1941, à l’âge de 6 ans, il est scolarisé dans l’école allemande, la Volksschule, où, à travers la Weltanschaung  nazie, il est imprégné de la langue allemande. Il est interdit de parler français. A la maison, on parle l’alsacien. Mais on écoute, en cachette, la radio française. La fin de la guerre a été terrible pour Drusenheim. Le village a été détruit aux trois-quarts lors de la contre-offensive allemande Nordwind de fin 1944 à mars 45. Son père, responsable du réseau électrique pendant l’occupation a été emmené de force de l’autre côté du Rhin. Sa mère, enceinte, son grand frère et lui ont dû passer de longues nuits réfugiés dans leur cave transformée en bunker. Paul a failli être victime d’un bombardement« Mais, heureusement, la bombe n’a pas explosé, sinon PASO et son œuvre n’existeraient pas aujourd’hui. Cette première et brutale confrontation avec la guerre m’a profondément marqué.» Le village, repris par les Allemands, n’a été libéré définitivement qu’en mars 1945. «Dans les décombres de la maison, j’ai retrouvé mon premier tableau ‘l’oiseau dans son nid’, ma première bande dessinée, etc… mon ours en peluche que j’ai toujours…»

    Ce n’est qu’à l’âge de 10 – 11 ans qu’il sera confronté à la langue française. Comme tous ceux de sa génération, il bénéficie de la double culture qui a façonné l’histoire de l’Alsace et qui, débarrassée des scories nazies, est à considérer comme un enrichissement. Les œuvres futures de Paul Klein – PASO transmettent ce souffle rhénan, symbole de vie qui a inspiré depuis le Moyen-Age de nombreux artistes et humanistes. Cette spécificité alsacienne est d’ailleurs éloquemment illustrée par une de ses œuvres offerte à la commune de Drusenheim en 2001, intitulée: «Drusenheim sur le Rhin, ville d’Europe».



Paso 3Drusenheim sur le Rhin, ville d'Europe, 2001, Acrylique sur toile (130x97cm)
Collection: Ville de Drusenheim



Une vocation irrévocable

   

   

    Quand arrive l’âge des choix, dès 1949, alors qu’il a 14 ans, Paul-Albert est convaincu qu’il va consacrer sa vie à l’art, à la peinture. Sa vocation est stimulée par l’observation du peintre Jacques Gachot qui s’est retiré à Drusenheim, devenu son havre de paix et dont le nom était le plus connu du grand public dans les années 1920-1950. Posant souvent son chevalet dans les environs, il communique au jeune Paul-Albert sa passion des paysages du Ried et du Rhin sauvage.

    Ses parents, comme ceux de la plupart des artistes en herbe, ne sont pas favorables à une carrière artistique, jugée aventureuse. Heureusement, son oncle Albert, conscient des dons de son neveu, le présente au directeur de l’Ecole des Arts Décoratifs de Strasbourg, Louis-Philippe Kamm. Celui-ci, auquel l’oncle a montré quelques dessins particulièrement réussis, reconnaît à Paul-Albert un talent à prendre en considération. Cependant, un obstacle apparemment infranchissable s’oppose à son admission. Nous sommes en 1949, il a 14 ans. Or il faut en avoir 21, c’est-à-dire être majeur pour que s’ouvre le sésame de cette prestigieuse école. «Car on voyait et on dessinait des filles nues…» Qu’à cela ne tienne, l’oncle insiste tellement que le directeur accepte de faire passer le concours au jeune postulant. De fait, Paul-Albert passe les épreuves du concours avec brio et s’avère être un des meilleurs en dessin… Grâce aux dérogations obtenues par l’obstiné oncle Albert, l’inscription devient effective.

    Il travaille avec ardeur et passion les disciplines enseignées: la peinture, le dessin, la gravure, à la satisfaction de ses professeurs parmi lesquels il y a Louis-Philippe Kamm, Edouard Hirth, membre du Groupe de Mai qui aura eu, en Alsace, une influence durable, Henri Solveen, dessinateur-né et poète qui enseigne les arts graphiques et qui fonda le Groupe de l’Arc en 1924.

    Au terme de quatre années d’études, en 1953, il obtient le diplôme convoité avec mention très-bien et se voit décerner le 1er Prix de la Ville de Strasbourg. Dès l’année suivante, il organise avec Paul Weiss et Philippe Steinmetz, sa première exposition, à Sessenheim, village voisin de Drusenheim, célèbre par les amours de Goethe et de Frédérique Brion. A cette même époque, il conçoit, avec un ami cinéaste, ses premiers dessins animés et sonorisés sur film de 35mm. Il devient alors membre de la Confédération Française de Photographie et de la Fédération du même nom.

    En 1956, il est appelé sous les drapeaux. Il effectue son service militaire en Algérie où la IVème République commence à s’enliser. Affecté dans l’ouest algérien, à Mascara, il sert dans une unité combattante, avec le grade de sergent commandant une section… «Très rapidement, j’ai vécu un premier accrochage dans les gorges d’Abd-el-Kader…Je n’aime pas parler de cette période de guerre, avoue-t-il, qui m’a aussi profondément marqué.» Entre les opérations de «pacification», on lui offre la possibilité de s’exprimer dans son art. Ainsi, il réalise un «décor de rêve» dans le mess des officiers et d’autres fresques anecdotiques, œuvres malheureusement disparues…

 

Fondateur d'entreprises innovant

 

    

    De retour à Strasbourg, en 1958, il doit affronter les réalités de la vie d’artiste. Dessinateur indépendant, installé dans une mansarde, rue des Pucelles à Strasbourg,  il illustre des revues, des ouvrages littéraires. Il réussit à se constituer une clientèle qui lui assure un travail régulier. Mais, très vite, il s’installe à son compte comme concepteur publicitaire et crée sa première agence, près de la place Kléber. Novateur dans l’âme, il fonde la société France Photo Publicité qu’il déménage dans de vastes locaux dans le quartier du faubourg des Pierres. Sous ce vocable il crée un important laboratoire photographique innovant qui lui permet de réaliser des décors photographiques de plus de 20 m2 (inédit en 1962), des photos géantes pour l’industrie, la télévision, le théâtre, etc… Il crée un plateau de prises de vues et un atelier technique. L’élan de cet esprit inventif date de ses premières expériences, faites dans les années 1950, dans la cave de ses parents où il a transformé une vieille chambre photographique en bois, en agrandisseur et scanner pour ses dessins.

En 1963, il a l’idée «de réaliser des panneaux d’informations touristiques sous forme de plans de villes comportant à la fois un condensé de l’histoire locale et la situation des monuments et sites les plus intéressants à visiter.» Il équipe ainsi de nombreuses villes de France. Titulaire du brevet d’invention, il crée la société France Plan Publicité.

    De la production photographique à l’édition il n’y a qu’un pas que Paul-Albert Klein franchit en 1968. Après avoir inventé un procédé de plastification  de tous supports papier et photographie, il crée la société SEPEP (Société Européenne de Promotion par l’Edition et la Publicité). Il se dote alors d’une installation complète en toute autonomie, comprenant un atelier graphique spacieux, un atelier de photogravure et une imprimerie offset, ainsi qu’une maison d’édition principalement orientée vers l’édition d’ouvrages d’Art. Parmi ses nombreuses réalisations, on peut noter:

            En 1971, «Strasbourg il y a deux siècles»

            En 1973, «Corporations et Artisans d’Alsace, du Moyen-Age à la Révolution»

            En 1981, «Strasbourg, ville libre du Rhin»

    Devenu concepteur et réalisateur d’expositions d’art  et d’histoire, il crée en 1969, précurseur dans ce domaine, une exposition de sensibilisation à l’écologie: «Site vivant et bêtes libres» avec le soutien du Conseil de l’Europe et de la Région notamment.

    Paul-Albert se marie en 1973 avec Sonia Brinkmann, médecin. Le volet civil de cet heureux événement est entaché d’une humiliation faite par l’administration française aux Alsaciens: celle de devoir demander un certificat de nationalité afin d’obtenir une fiche individuelle d’état civil. Difficile à supporter pour quelqu’un qui est né Français et qui, après plus de deux années de participation à la guerre d’Algérie, a été décoré de la Croix du Combattant et de celle de la Reconnaissance de la Nation!...

    Sa charge de travail et le poids de ses responsabilités sont considérables. Cependant, pouvant déléguer une part de ses activités, il parvient tout de même à assouvir son envie de peindre. Il pose aussi souvent que possible son chevalet dans les paysages environnants du Ried, du Rhin et des Vosges. Là, il peut vivre sa «vraie vie!...» C’est l’antidote rêvé au stress engendré par le business.



Paso 4Blaue Tiefe - 1970
Huile sur toile (50x65cm)





1985, la révélation de sa destinée


   

   

    En 1985, pour fêter son cinquantième anniversaire, Paul-Albert et Sonia décident d’effectuer un voyage en Chine. Non pas seulement pour visiter la Cité Interdite ou voir la Grande Muraille, mais pour rencontrer des artistes, découvrir la calligraphie et ses rituels ancestraux. «Toute cette concentration, ce cérémonial autour du grand papier blanc et, tout à coup, cette dextérité de la main qui manie le pinceau, cette précision remarquable du trait, cette main levée qui trace sans le moindre arrêt ni la moindre hésitation un trait en continu. Cela m’a bouleversé.»

    Et, c’est le déclic, la révélation de sa destinée: être peintre à part entière, quitter les obligations de chef d’entreprise et de commerçant. Dès lors, plus rien ne sera comme avant, Paul-Albert va jusqu’à changer de patronyme. Il opte pour le nom d’artiste PASO, pseudonyme obtenu par la juxtaposition des premières syllabes de son prénom et de celui de Sonia: (PAul + SOnia = PASO). Sonia, qui a compris que cette libération lui sera salutaire parce qu’elle va lui permettre de vivre ses rêves, le conforte dans sa décision devenue irrévocable. «Si tu veux orienter ta vie selon tes aspirations profondes, c’est le moment ou jamais.»

    Toujours fasciné par les calligraphes chinois et leur maîtrise du trait, il se met à peindre de grandes toiles, développe une technique personnelle, totalement inédite, crée ses propres outils pour mieux exprimer cette gestuelle qui va caractériser son œuvre. Mais quand on prétend se consacrer à la peinture pour en vivre, encore faut-il être reconnu. PASO en est conscient. Il décide de monter à Paris, présenter ses toiles à des galeristes. Certains montrent de l’intérêt pour son travail. L’un d’eux, situé près de la Bastille, lui fait comprendre, sans détours, que «Quand on n’est pas connu à 50 ans, on ne le sera jamais!...» Le coup est rude, mais PASO ne se laisse pas abattre. Il est plus que jamais décidé à continuer et à réussir sa renaissance.




Une réussite fulgurante

    

    Or, quelques mois plus tard, la chance sera avec lui. Mais, ne l’a-t-il pas cherchée? («Gib dem Glück eine Chance» dit-on de l’autre côté du Rhin). A la gare de Strasbourg, lors d’une rencontre fortuite, il fait la connaissance d’un galeriste allemand de Stuttgart. PASO parle de sa peinture renaissante. Un artiste lui ayant fait défaut, le galeriste propose à PASO de réaliser des petits formats qu’il promet d’exposer. Aussitôt après l’inauguration, le 18 août 1986, une des œuvres de PASO trouve acquéreur en la personne du conservateur du Musée d’Art Moderne de Stuttgart. La presse locale s’en fait l’écho, entraînant des demandes d’expositions dans d’autres galeries de la région mais aussi à Berlin et à Hambourg. Une galerie s’engage même à exposer ses œuvres en exclusivité à New-York. Le cercle vertueux est en mouvement!.... Lors d’une exposition à Hambourg, le grand collectionneur d’art contemporain, Peter Ludwig remarque l’œuvre de PASO et décide d’organiser une exposition, en 1988, dans la Neue Galerie Sammlung Ludwig à Aix-la-Chapelle, haut-lieu de la peinture contemporaine, reconnu dans le monde entier. Une de ses œuvres est acceptée dans la prestigieuse collection. «C’était un moment formidable» se souvient PASO. Contrairement à ce que prétendait le galeriste de la Bastille, trois ans lui auront suffi pour se faire connaître.

    Ce début de carrière fulgurant sera suivi de nombreuses expositions en Europe, notamment en Allemagne qui l’a reconnu et révélé, en Suisse, en Belgique et aux Pays-Bas (à Maastricht sous l’égide de l’Europe et de l’ambassade de France) mais aussi aux Etats-Unis et même à Hong-Kong. Rien en France où PASO, ce peintre exceptionnel, reste encore, à 80 ans, quasi inconnu. Mais, Tomi Ungerer n’a-t-il pas connu le même sort, lui qui a dû aller jusqu’à New-York? No comment!…En 1989, tout de même, une œuvre de grand format entre au Sénat, au Palais du Luxembourg et y est exposée…La même année, le 9 novembre, PASO expose à Balingen, en Allemagne, des œuvres sur le thème de la liberté. Lors du vernissage de l’exposition, le discours du maire est subitement interrompu par une annonce extraordinaire: «le Mur de Berlin vient de tomber!». Le thème «liberté» et le tableau de PASO intitulé «Le Mur», ont pris tout leur sens… «Prémonition ou clairvoyance, me dit-on…Peut-être des forces invisibles sorties du fond de l’âme…»

    En 1991, le Land Baden-Würtemberg organise une grande exposition sur le thème «Ur Figur – Kultur Figur» réservée aux artistes allemands, mais où PASO, seul artiste français est invité, en raison de son œuvre autour de l’Homme. Tomi Ungerer ayant suggéré de réitérer cette exposition à Sélestat, en 1992, PASO est enfin remarqué par la presse locale qui publie le premier article en français consacré à son œuvre. Tout arrive à point pour qui sait attendre!...

    Lors d’une des premières, expositions, PASO rencontre Rudolf Greiner, critique d’art reconnu, commissaire d’exposition et galeriste à Tübingen. Rudolf Greiner va organiser de multiples expositions de l’œuvre de PASO. Il va, par ailleurs, en 1997, lui consacrer une excellente monographie en langue allemande, richement illustrée. Une référence!...



Le temps des épreuves

 

    

    Sonia, son épouse si proche si précieuse quand s’est ouvert à PASO un nouveau chemin, décède en 1998. PASO, avec une grande émotion se souvient: «En pleine liberté, j’ai été immensément heureux avec mon épouse; on était main dans la main; PA-SO, c’était du cinquante-cinquante. A deux, on a représenté une sacrée force. J’ai accompagné Sonia jusqu’au dernier souffle. Quand elle est partie, j’ai vécu des moments extrêmes.»

    Très affecté, «perdu au fond de sa douleur», il ne remarque pas une femme, discrète, secrétaire du professeur chef du service où Sonia est soignée. Or leurs chemins vont se croiser «Un jour où PASO avait décidé de sortir de son atelier»… Helga et PASO se sont mariés. «Aujourd’hui, Helga veille sur PASO avec une touchante et permanente attention mais elle est aussi très active à ses côtés et une dynamique à deux a jailli à nouveau.» Bien qu’il lui arrive de se plaindre de n’avoir pas assez de temps pour peindre de son côté, elle participe aux expositions nationales et internationales, notamment de paravents contemporains qu’affectionne le grand collectionneur Daniel Couturier, rencontré en 2005.

    En 2008, sur les presses de l’éditeur de livres d’art «La Diane Française» à Nice, PASO fait revivre «L’Hortus Deliciarum», l’œuvre d’Herrade de Landsberg du couvent de Sainte-Odile, composé au 12ème siècle et outrageusement endommagé par les canons prussiens en août 1870. «PASO soumet à notre regard, dit Cyrille Schott, auteur des textes, un «Jardin des Délices» très contemporain. Il en a retenu le cycle d’Adam et Eve et lui a consacré huit dessins. Chacun est mis en parallèle avec une miniature d’Herrade, et inspiré par elle. Le style de PASO , bien sûr, est différent et le regard qu’il pose sur l’Homme n’est pas tout à fait le même. PASO chante la liberté et le dynamisme de l’Homme.» Cet ouvrage d’art illustré de 8 sérigraphies de PASO est entré dans la Collection de la prestigieuse Bibliothèque d’Alexandrie.

    2008-2012. Il a fallu quatre années de travail pour donner du poème homérique, l’Iliade, une interprétation originale, précieuse, digne de la haute bibliophilie: papier de qualité, plomb mobile, tirage limité. Pour mener à bien cet ambitieux projet, «La Diane Française» a choisi six artistes originaires de cinq pays européens dont PASO qui illustre de 4 sérigraphies un moment crucial de l’Iliade, la mort de Patrocle. qui va désoler Achille , mais l’amener à combattre. L’Odyssée paraîtra bientôt.

    En 2015, à l’occasion de son 80ème anniversaire, la Diane Française lui consacre un ouvrage dans la collection «L’Art au Carré», riche de deux études de l’œuvre de PASO par Raphaël Monticelli et Alain Freixe, illustré de 8 sérigraphies originales, parfois rehaussées à la main.


Paso 5
2008





L'ancrage de PASO à Drusenheim

   

    

    Fernand Léger a son musée à Biot, Toulouse-Lautrec à Albi, Picasso, à Paris, Chagall à Nice. Pourquoi PASO n’aurait-il pas le sien? L’idée a bel et bien germé dans son esprit, son souhait étant de rassembler l’ensemble de son travail en un seul lieu pour conserver l’intégrité de son œuvre et rester maître du destin de ce qu’il a produit. Plusieurs propositions lui sont venues de Sarre, de Darmstadt, ou encore de Francfort. Cependant, il préfère confier son œuvre à son village natal: Drusenheim. «Je suis né en Alsace, à Drusenheim, mon village au bord du Rhin et cela m’a incité à refuser l’Allemagne, le privé et les beaux budgets, et à privilégier mon village natal pour le faire rayonner dans la région et au-delà des frontières… Huit ans ont été nécessaires pour que le projet aboutisse… Il fallait que le lieu permette aussi de valoriser les nouvelles générations d’artistes, qu’il leur serve de tremplin. Il était également impératif que la population du village soit associée au projet, qu’elle adhère aux vertus de l’art et de la culture, ce fantastique lien social…» PASO le dit avec gratitude: «Il a fallu de l’opiniâtreté à Jacky Keller, le maire de Drusenheim, et son conseil municipal pour que le pôle culturel intègre le musée PASO.»

    En 2012, il fait don à sa ville de 700 de ses œuvres (400 sur toile et 300 sur papier). Le Musée PASO les présente selon une rotation régulière depuis le printemps 2013. C’est le moment idéal pour lui d’organiser une grande exposition rétrospective. Elle dévoile pour la première fois les débuts de sa carrière en remontant jusqu’en 1949. Les  trois cents œuvres choisies  rendent visible le changement radical qui eut lieu en 1985, date à laquelle il quitte son patronyme «Paul Klein» pour son nom d’artiste «PASO»

    Cette fidélité à Drusenheim symbolise bien évidemment, son ancrage dans la «petite province». Il est important d’y revenir… Car, bien avant d’être PASO, Paul Klein était étroitement lié à son village natal. Successivement Français, Allemand, puis, à nouveau Français, il se sent avant tout Alsacien. «Absolument! Nous sommes faits de cette richesse de notre contrée, les deux cultures du Rhin, extraordinaire…Voilà pourquoi je suis à la frontière de la figuration et de l’abstraction: c’est entre les deux, c’est là que j’ai choisi ma vie pour peindre, enrichi par les deux cultures.»

    Pour fêter ses 80 ans, PASO a organisé au Musée PASO, une impressionnante exposition sur le thème hautement symbolique de l’arbre. «L’arbre est un élément vivant structuré comme ma peinture» dit-il. Il a promené les visiteurs dans une véritable forêt d’œuvres monumentales, sonorisée: 40 toiles d’un format de  325 x 105 cm, réalisées en un temps record et 40 dessins sur papier qui mettent en œuvre différentes techniques.


Paso 6
PASO, exposition Ar(t)bres, à l'occasion des 80 ans du peintre en 2015
Au Musée PASO à Drusenheim




Un nouvel univers pictural

    

    

    Le dessin est depuis toujours un exercice quotidien pour ses yeux et sa main. C’est pour lui comme les gammes du pianiste, ce qu’illustrent parfaitement les dessins de danseurs du ballet. C’est aussi, hormis la maîtrise du trait, l’étude de l’anatomie du corps humain, de ses postures qui est la base de tout le processus de ses dessins. Il a également beaucoup travaillé sur les mouvements du gi quong. A partir de là, il développe une telle sûreté  et une telle légèreté, qu’il peut faire un dessin de figure humaine d’un trait, sans aucune interruption. C’est l’expression du talent qui donnait les portraits parlants, les beaux paysages rhénans d’un bon peintre figuratif. Et, soudain tout a basculé. Nous sommes évidemment en 1985. L’artiste a fait le voyage en Chine, «s’est imprégné dans sa culture et son art, a été fasciné par sa calligraphie, sa peinture, ses outils. Il a surtout été frappé par la façon dont les Chinois perçoivent le mode et le temps d’exécution de l’œuvre: rapidité et précision du geste, économie des moyens, absence de repentir…C’est cela qu’il va rapporter de Chine et qui va définitivement modifier son travail.»

    Il y puise l’art du geste, les moyens d’exprimer sa fulgurance et, à travers elle, sa vision du monde. Le mouvement et l’amplitude de cette écriture, l’organisation de l’espace, la mise en place des rituels, l’intéressent davantage que son véritable sens initial. Il en fera l’onde porteuse de sa pensée. Mais, la principale leçon du voyage que PASO a fait en Chine, c’est qu’il faut franchir «frontières et limites: sortir de sa propre tradition picturale, sortir des modalités et des routines de la peinture, de ses outils, de sa chimie, de ses formats. Peindre en ayant la maîtrise des techniques et des savoirs, mais en dépit des savoirs et en repoussant les techniques.» (1) Ce que corrobore Arthur Koestler, quand il affirme que «Tout acte créatif implique une innocence nouvelle, libérée de la cataracte des idées reçues.»

    Il passe d’abord, en 1985-86, par une rapide période de transition durant laquelle il produit  les «Impressions chinoises» qui font apparaître des personnes, des villes, des paysages de Chine dont le réalisme est déformé par des pointes, des rayons, des couleurs cristallines, de sorte qu’une «dimension inconnue semble alors exister» (2) Une autre révélation lui est fournie le jour où il a l’occasion de regarder dans un microscope optique. Il découvre alors, dans la profondeur de la matière, que chaque signe, chaque ligne, est un support d’énergie fait de lumière et de couleur. Il en fera des vecteurs porteurs de messages du monde des particules élémentaires. Dans sa peinture, macrocosme et microcosme sont intimement liés. Abstraction et figuration, infiniment petit et infiniment grand sont autant de «positions opposées qui font partie intégrante de l’univers pictural de PASO.» (2)




Paso 7Tian (ciel) - 1987
Acrylique sur papier (64x45cm)




Paso 8
Impressions de Chine - 1986
Huile sur toile (81x65cm)




" La lumière intérieure, seule, me guide "



   

    Comprendre un artiste, entrer dans son intimité, percer ses secrets est une démarche ambitieuse, voire téméraire. L’art, résidant avant tout dans l’acte de peindre, dans celui de créer, il est indispensable de connaître le lieu de vie, de travail de l’artiste. Celui de PASO se cache au fond d’une ruelle pimpante de la Robertsau. Pour se rendre dans son atelier, PASO traverse son jardin, espace minutieusement aménagé, d’inspiration asiatique, chinoise plutôt que japonaise, avec son chemin de pierres plates qui serpente entre les arbustes et les fleurs. Espace zen, espace de transition surtout. A la fois cloître et coulisses. Là se réveillent les interrogations, les inquiétudes. Et monte le trac, et s’installe la méditation… PASO le confesse: «Quand je décide de peindre, au moment même où je marche sur chaque dalle de l’allée qui mène à mon atelier au fond du jardin, même aujourd’hui je me demande encore si ça va fonctionner… Je n’en suis jamais sûr et je ressens le trac, comme un comédien. Je rentre dans l’atelier, je ferme la porte et ouvre la porte de mon âme. Je me retrouve face à moi-même. C’est alors que le sacré peut se manifester, car je permets à l’imagination de s’aventurer dans des lieux plus profonds

    Alors qu’en règle générale un atelier d’artiste est un espace inondé de lumière, celui de PASO est un volume clos, porte et fenêtres condamnées. La lumière du jour en est bannie. Cet espace que PASO a organisé en trois zones: une zone de stockage des œuvres, une «alchimie» où il fabrique et entrepose pots de peinture et outils, une zone de peinture qui prend la moitié de l’espace…le saint des saints. Par un oxymore facile on pourrait dire que c’est dans cette chambre noire que PASO passe le plus clair de son temps. La contradiction n’est qu’apparente. PASO nous en fournit la clé: «La seule lumière qui m’importe est ma lumière intérieure. Elle seule me guide. Dans le noir, la main n’est pas influencée par l’œil qui, lui, cherche la perfection, la divine proportion du corps humain, en référence au dessin académique. La création vient du centre vital de l’homme… Elle vient du fond de l’âme, à mi-chemin entre le conscient et l’inconscient; elle se sert de l’imaginaire, d’ailleurs plus important que le savoir. Ce processus prend ensuite forme dans mon corps. Je peins avec mon corps, c’est le regard corporel, de la «Contemplation Active», «das Körperlische Sehen, und die Aktive Kontemplation.»

    La lueur vacillante de quelques bougies disposées au hasard, repousse seule les ombres parmi lesquelles les objets, les meubles s’estompent, s’effacent. Elle force la pupille dilatée à porter l’attention sur la surface blanche de la toile devenue grise,  étendue près du sol sur une sorte de caisse, à portée de main. Au-dessus, un miroir sur lequel se réfléchit la toile. Le sol, à force d’être éclaboussé, maculé par des années d’activité débordante… est lui-même un tableau abstrait, un Drip Painting de Jackson Pollock.




Le peintre et la toile: un couple fusionnel

    

Et c’est le silence…Plus rien n’existe autour de lui et de la toile. Dès lors, PASO n’est plus dans l’atelier, il est dans la toile. Se déclenche alors un rituel intime, absolument inédit dans le domaine pourtant débridé de l’Art, où le peintre et la toile forment un couple fusionnel, seul au monde. Il s’approche de la toile et se dénude. La nudité repousse le monde des digressions indiscrètes. Point d’entraves; il cherche le contact étroit avec l’œuvre qui va surgir, dans un corps à corps amoureux.

    «Je tourne d’abord autour de la toile blanche. Elle me provoque. Je prends une couleur avec mon instrument, et je fais un premier trait. Je casse cette toile qui me provoque. Toute la potentialité de l’image est dans ce premier trait de couleur. Puis la couleur jaillit dans toutes les directions; un grand désordre se produit, ça se bouscule, puis, je remets de l’ordre, je reprends la maîtrise…Le moment où l’ordre revient est important; c’est le moment précis où il faut que tu t’arrêtes. Alors, je rallume la lumière et je regarde; je me dis qu’est-ce qu’il a fait celui-là? Parce que ce n’est déjà plus moi! Arrêt sur image, je regarde la toile – comme n’importe qui – je la juge, je la critique, ça me plaît ou pas. Je ne touche plus à rien, pour moi c’est terminé.»

    Tout est mis en synergie, en faveur de l’élan créatif. Y compris l’outil. A l’instar de l’aérographe de Daniel Selig, des ciseaux de Matisse, de la sulfateuse de Hans Hartung, des bidons de Pollock, PASO a créé un outil spécifique. Il n’utilise ni pinceaux ni brosses, conçus pour d’autres projets, mais un «instrument PASO» qui assure à sa peinture vigueur et luminosité. Doté de réservoirs de peinture, il permet un geste rapide, ample, qui déborde souvent les limites du format. PASO n’a pas de palette!...


Paso 9
Détail du tryptique " Couple "



Paso 10
" Le couple " - 2013
Diptyque - Acrylique (130x81cm)




Tout est inédit chez PASO


   

    Autre singularité de PASO: le traitement des couleurs. En effet, subjugués par la somptuosité et l’éclat de ses toiles, nous nous demandons comment ses couleurs peuvent se superposer sans se mélanger et aboutir à un dynamisme, une énergie telle qu’on pourrait croire que l’œuvre a été réalisée en une seule et rapide séance. Ce qui est le cas!...C’est que PASO fabrique ses propres couleurs en privilégiant, précise-t-il, les plus riches en pigments. Il en dose les ingrédients de telle sorte qu’elles deviennent pures. C’est là son secret!... «Je ne torture pas la couleur sur la toile. Je laisse la beauté de chaque couleur s’exprimer.»

    L’originalité, l’inventivité de PASO – car tout est inédit chez lui – ne se limitent pas à la fabrication des couleurs, à la conception des outils ou à l’organisation de l’atelier, mais aussi à la prééminence de la main sur l’œil. Dans la pénombre de l’atelier, la main compte plus que l’œil. PASO va jusqu’à dire que «l’œil est un ennemi». La main de PASO  court sur la surface de la toile, la gifle, la caresse. Une main désencombrée des savoirs antérieurs, afin de ne «pas gêner les flux qui la traversent et la portent… Ses yeux s’ouvrent dans la main qui trace, étale, lignes et couleurs» PASO se fie aux seuls rythmes de son corps. Le siège de sa perception se situe, à ce moment précis, non dans ses yeux, mais au cœur même de sa chair. «Ma main est le prolongement de mon ventre», explique-t-il. Un film intérieur défile. Comme une bande dessinée. A un moment donné PASO rend visible «l’invisible de (son) âme» En somme, la peinture n’est que la manifestation de cet invisible. Selon Rudolf Greiner le peintre voit à travers le corps et ce «regard corporel» donne vie à ses œuvres singulières. Il s’agit d’une descente en soi «dans le trouble magma de sentiments, de souvenirs, d’énergies, de flux…» (3) PASO dit: «Je suis un archéologue.» car les formes qu’il crée semblent surgir de la surface blanche où elles étaient cachées, ce qui nous renvoie à Michel-Ange qui disait que la Piéta est dans le bloc de marbre et qu’il suffit donc d’ôter ce qui est autour.




Paso 11
Sans titre, 2004 - Acrylique sur toile (81x65cm)



Paso 12



"L'Homme, mon sujet préféré "

    

    La conception de l’art de PASO peut être qualifiée de «gestuelle», au même titre que celle de Hans Hartung, de Debré ou de Mathieu. Sa spontanéité, son passage par une sorte de chaos premier font penser à ce qu’on appelle la peinture informelle. «Mais ces premières impressions sont vite corrigées: il y a de l’informel, du gestuel, de l’abstrait chez PASO, mais votre regard ne se perd pas dans les formes, vous ne  reconstruisez pas le geste, vous ne plongez pas dans l’absence de forme, ne restez pas dans le chaos. Il y a de l’ordre là-dedans, et ce qui met de l’ordre, c’est le corps.» (2) - Nous avons vu, par exemple, dans l’entrelacs des lignes, apparaître des têtes de femme au chignon très allongé. Le corps de PASO crée des corps sur la toile qui naissent de son énergie et de son vouloir. A l’intérieur de leur tête, ils en génèrent d’autres. «Pour moi, dit PASO, chacun porte dans sa tête son propre corps ou le corps d’un autre». C’est décidément le corps qui est la grande affaire de PASO, c’est-à-dire l’Homme. «Oui, l’Homme est mon sujet préféré. Je prends son image; en retour, je lui donne l’image que je me fais de lui.»

    Une nouvelle image de l’homme qu’il continue inlassablement de chercher avec sa lanterne invisible, tel Diogène…Il cherche à redonner un sens au mot «humanisme». Renouer avec l’homme: «Mon art n’est pas que pour l’art, il est pour l’homme!..», un homme en perpétuel devenir qui porte en lui le possible de l’inhumain…

    «Je ressens, je retransmets. C’est dans mon cœur que se forme mon œuvre.» Effectivement, des œuvres de PASO émane une émotion, une poésie jaillissante. C’est l’affectivité qui rythme la danse de sa main et c’est elle qui peint ce qu’il ressent. Sa peinture-écriture gestuelle est certes lyrique, mais elle est, avant tout, sensuelle!...



Paso 13
Sans titre - 1994
Acrylique sur toile - (195x130cm)




" Peindre, c'est merveilleux, c'est ma vie "



    L’œuvre de PASO s’inscrit doublement dans la peinture de notre temps: tout d’abord,  aux grands courants de la peinture abstraite auxquels il apporte l’inédit de sa relation à la toile, la fantastique énergie qui jaillit de ses couleurs et la profonde dimension spirituelle qu’il confère au geste; mais encore aux recherches contemporaines de la figuration par sa manière nouvelle, inimitable, de donner vie à la figure humaine.

    De nouveaux éléments, de nouvelles formes entrent en permanence dans sa peinture, peinture émouvante, convaincante, harmonieuse, peinture en constante évolution qui ne cesse de déboucher sur de nouvelles séries d’essais en relation avec ses conceptions du rythme de son époque. PASO a 80 ans. «C’est ma dernière ligne droite!...» Sa peinture n’a jamais reposé sur une certitude qui aurait installé une vérité définitive. Il est toujours en chemin. Un chemin qu’il ne cesse d’inventer. Un chemin où l’on ne saurait s’arrêter. Car, proclame-t-il: «Je veux rester libre jusqu’au bout, continuer à ne pas m’enfermer moi-même et ne pas me laisser enfermer. Et puis, je veux continuer à peindre et encore à peindre… Peindre, c’est respirer, c’est merveilleux, c’est ma vie. Sans liberté on n’arrive à rien. Et il faut se battre tout le temps pour la conserver car tu ne peux créer que si tu es libre, que si tu cultives le doute et que tu restes humble. La certitude n’a jamais engendré une quelconque œuvre d’art.»

«Tant que tu crées, tu es debout!»


" Le 10 février 2016, PASO est nommé Chevalier des Arts et des Lettres

  par arrêté de la ministre de la Culture et de la Communication"





Paso 14
Sans titre - 1998
Acrylique sur papier - (65x50cm)

 

   





Les ouvrages d'art consacrés à PASO

 

        Ø  1988 – Catalogue édité à l’occasion de l’exposition à Hong-Kong – Texte d’Elisabeth Vedrenne, journaliste à la Revue d’Art «L’Oeil» - Paris.

        Ø  1990 – Catalogue édité par le Musée de Balingen
        Ø  1997 – Catalogue édité par la galerie Planie de Reutlingen – Texte de Rudolf Greiner 

        Ø  2001 – «Geheimsame Zeichen» - Textes de HCS, édité par Taurus Verlag Leipzig

Ø  2008 – «Le Jardin des Délices» - Textes de Cyrille Schott,  édité par la «Diane Française» – Nice

Ø  2012 – «L’Iliade» édité par la «Diane Française» - Nice

Ø  2013 – «PASO Peintures, Malerei, Paintings» – Textes de Rudolf Greiner et d’Alain Freixe, édité par APA, "Français-Allemand avec un résumé en Anglais" (La Référence selon PASO)

Ø  2015 – « PASO» Ouvrage de la collection «L’Art au Carré» - Textes de Raphaël Monticelli et d’Alain Freixe, édité par «La Diane Française» - Nice

Ø  2015 – PASO & HCS - «Sprich mit mir» édité par PASO & H.C.S., édité par Hans Christian Schneider

Ø  2015 – «Quand l’arbre célèbre l’art de vivre» édité par APA – Textes de Germain Roesz

Ø  2016 – «L’Odyssée», édité par «La Diane Française» - Nice

Ø  2016 – «PASO, une figuration inédite de l’Homme» -  Monographie de F. Walgenwitz



 

" Association PASO-ART "

 

    L’Association PASO-ART, constituée selon le régime du droit local des associations d’Alsace et du département de la Moselle, a été créée en Mai 2006. Son siège social est fixé à 67000 Strasbourg.

    Cette association, à but non lucratif, a pour mission de promouvoir, protéger et faire connaître au grand public l’œuvre de Paul Klein dit, de son nom d’artiste, «PASO». A cet effet, notamment, accompagner, encadrer les expositions, rendre les œuvres de PASO accessibles au public, réaliser l’inventaire exhaustif de son œuvre.

 

 

 

Bibliographie

 

-           Alain Freixe  (3) – C’est de l’homme dont il s’agit – PASO Peintures - 2013

-       Rudolf Greiner (2) – PASO, Peintures, Malerei, Paintings - 2013

-       Rudolf Greiner – PASO – Galerie Planie – 1997

-       Alain Freixe – Avec les yeux au bout des doigts – Collection: L’Art au Carré

-       Raphaël Monticelli (1) – PASO, La peinture au corps à corps. – Collection: L’Art au Carré

-       Hans-Christian Schneider – Sprich mit mir - 2015

-       Jean-Luc Fournier – PASO – Or Norme - Strasbourg, décembre 2015

-       Jean Hansmaennel et Roland Anstett – Paul Klein, dit PASO – ZUT! Rhin Supérieur Nord -     N° 2 – 2015

-       Drusenheim Info - N° 56, octobre 2012, - N° 68, Juillet 2015

-       Germain Roesz - Quand l’arbre célèbre l’art de vivre – 2015

-       Elisabeth Vedrenne, Paris – PASO - 1988

-       Pressbook PASO - 2015


    Crédit photographique: © PASO


Portfolio





Paso 15Nu couché, 1950, à 15 ans
Fusain sur papier (40x60cm)




Paso 16Printemps, 1965
Huile sur toile (54x73cm)




Paso 17Le Ried, 1975
Huile sur toile (100x81cm)




Paso 18
PASO en écriture chinoise,1985






Paso 19Sans titre, 1986
Huile sur toile (100x81cm)






Paso 20Rote Schocken, 1987
Huile sur toile (100x81cm)





Paso 21Sans titre, 1987
Acrylique sur toile (81x65cm)




Paso 22 Sans titre, 1995
Acrylique sur papier (38x28cm)






Paso 231997, " La courbe, le cercle et l'ellipse appartiennent au créateur et la droite, à l'homme au titre des choses créées. "
(Nikolaus von Kues)
Tryptique, acrylique sur toile (195x390cm)





Paso 24
Sans titre, 1999
Acrylique sur toile (150x150cm)




Paso 25
Sans titre, 2005
Acrylique sur papier (28x38cm)





Paso 26
Sans titre, 2011
Acrylique sur toile (81x65cm)





Paso 27
Musée PASO - Pôle Culturel de Drusenheim (F 67410)
Architecte: Bernard Weixler





Paso 28
PASO, 2014
Dans son musée








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