Culturel
" Une vie, une Oeuvre, pour le plaisir
des passionnés d'Art Alsacien "
francois.walgenwitz@sfr.fr
Joseph-A. Muslin
(1911-2003)
Joseph - A. Muslin aurait pu dire: «Je suis ce que je fais; ce que je fais est à mon image.» En effet, la grandeur d’âme et l’intégrité qui le caractérisent, la bonté et la sérénité qui se lisent sur son visage, se retrouvent dans son œuvre d’une esthétique tranquille, dont les éléments majeurs sont l’harmonie des couleurs tendres, une lumière généreuse presque immatérielle, un équilibre humain, élégant. Voici la sagesse alliée à la beauté…
Coloriste dans l’âme, il est forcément séduit par l’impressionnisme
Après les tourments de la guerre et son retour de Crimée en 1946, il reprend une activité professionnelle et obtient le Brevet de Maître Dessinateur en 1947 Il s’installe à Mulhouse dans l’atelier de J.- J. Henner tout en travaillant chez Wallach puis chez Texunion comme chef de l’atelier de dessin. En 1949, il est promu Meilleur Ouvrier de France comme dessinateur sur soierie et tapisserie, titre qui fera sa fierté. « Ce n’est qu’en 1950, que je me suis orienté vers la peinture de chevalet. En 1952, nous avons crée le «Salon d’Art Contemporain», à Mulhouse, tout un programme, avec Arthur Schachenmann, Robert Breitwieser, Daniel Schoen, Léon Lehmann, Charles Folk. C’est dans ces années-là que j’ai beaucoup évolué, de plus en plus fasciné par la recherche de la lumière. C’est là encore que Léon Lang m’a initié à la lithographie en couleurs et que j’ai acquis ma presse transmise aujourd’hui au fils de Bernard Gantner. » Dès lors, son succès est assuré. Graphiste au service d’ateliers d’impression, sa méticulosité et son respect scrupuleux du motif le caractérisent. Mais, coloriste dans l’âme, il est forcément séduit par l’impressionnisme. Plus déterminante encore fut la découverte de l’œuvre de Nicolas de Staël. Bien des paysages de Muslin témoignent de la fascination qu’il éprouva pour le style du «prince foudroyé»! Très lié à la vie artistique régionale, il rejoint plusieurs associations telle l’Association des Artistes Indépendants d’Alsace (AIDA), ou encore la Société des Peintres Graveurs «Le Trait»
Ses
voyages en Provence, en Grèce, ses nombreux
séjours à Venise, lui
révèlent la
lumière méditerranéenne. Il
l’apprivoise si bien, l’intègre si
habilement, si
amoureusement qu’elle devient, en transcendant le sujet de
ses tableaux, la
marque de son originalité triomphante.
Esprit curieux, ouvert aux expériences, J.-A. Muslin s’est adonné, dans, les années soixante, à la technique du collage, nouvelle passion qui lui permet de conjuguer son penchant pour l’abstrait et ses réminiscences de créateur de tissus J.-A. Muslin ne se réclamait d’aucune école. Libre, par ailleurs, de toute spéculation métaphysique, il a pour seul guide sa spontanéité. Dans ses hivers sundgauviens comme dans ses étés méditerranéens, il va à l’essentiel. Le thème importe moins que la recherche de l’harmonie des formes et des valeurs. Il en résulte, notamment dans ses paysages de Provence et ses marines, une luminosité et une richesse de rayonnement qui a fait l’admiration de tous les critiques d’art.
Il
convient, de mettre en lumière ce grand artiste qui, en
posant son regard
candide sur la beauté des choses, sait si bien nous faire
rêver. Les Chardons, 1958 Nature morte - 1962 Lac de Zurich - 1964 Le Violon Bleu - 1968 Voiliers - 1972 Les Zinnias - 1980 Pont du Rialto - 1984 Bouquet sur fon rouge - 1984 Hiver - 1984 Matin de Printemps - 1986 Blanc et Gris - 1962 (Collage) Nature morte - 1967 (Collage) Bibliographie: - Muslin – 1981 – Textes de J.-G Samacoïtz, Francis. Schieb, Paul Danan, B. Grether - J.-A. Muslin – Galerie Weil; Paris 8ème – Plaquette de l’expo. 1969 - J.-A. Muslin – 40 ans de peinture – Roland Fischer – L’Alsace 1971
Crédit photographique: Mention Légale: Tous droits réservés. Aucune reproduction même partielle ne peut être faite de cette monographie sans l'autorisation de son auteur. |