Culturel




" Une vie, une Oeuvre, pour le plaisir

   des passionnés d'Art Alsacien "                      

                               

  Monographies de Peintres Alsaciens par François Walgenwitz
francois.walgenwitz@sfr.fr


                          

Joseph Asal 

(1875-1950)


" Par la Croix, vers la Lumière "


Joseph Asal 1Joseph Asal, à 70 ans

  

        

    L’art sacré, c’est-à-dire la production artistique au service de l’expression du sacré, a connu, au tournant du XIXème et du XXème siècle, une profonde mutation. Il fallait rompre avec l’art populaire communément répandu dans les églises, un art un peu naïf, sans génie, destiné à émouvoir qui, certes, plaisait aux fidèles et dont les styles néo étaient une variante. Basé sur un académisme répétitif, il produisait des chromos, des images d’Epinal où dominaient le bleu-ciel, le jaune d’or et le rose-bonbon…En France, il s’est manifesté par le style sulpicien. En Allemagne, il résultait de la vulgarisation du baroque-rococo.

    Les nabis en France et les moines-artistes de «l’Ecole de Beuron», en Allemagne, sont les principaux acteurs de cette révolution. Joseph Asal est dans leur mouvance. Il a pris une part remarquable dans ce renouveau.

 

 

    Joseph Asal est né le 2 février 1875 à Fribourg en Brigau. Son père, originaire de Hoben, au sud de Fribourg, est jardinier-horticulteur au service de la famille Thomae. C’est donc dans la maison du jardinier du domaine Colombi «Das Colombi Schlösschen» que Joseph vit le jour.

 


Joseph Asal 2
La Villa Colombi


Une aide providentielle



    A peine âgé de trois ans, il perd sa maman et, à dix, son père. Etre orphelin à dix ans, privé de l’affection des siens, se retrouver seul, sans famille, situation ô combien dramatique!... Le petit Joseph saura-t-il faire preuve de résilience? A la grâce de Dieu!...

    Il est placé dans l’orphelinat «Reichsweisenhaus» de Lahr. Il y fréquente l’école primaire. Puis, il entre en apprentissage dans une entreprise de peinture, tout en suivant les cours d’une école technique «Gewerbeschule». Ses talents exceptionnels se révèlent à ses patrons et maîtres de l’école technique où ses goûts s’affirment. Si bien que la direction de l’école entreprend les démarches pour orienter Joseph vers une carrière artistique. Encore faut-il être en mesure d’en supporter les charges. C’est alors que l’orphelin de 18 ans a la chance de trouver en la personne de Monsieur Thomae, l’ancien patron de son père, le soutien nécessaire. Il prend à sa charge les frais d’études et permet ainsi à Joseph de s’inscrire, en 1893,  à l’Académie des Beaux-Arts de Karlsruhe. De 1896 à 1898, il interrompt ses études pour rejoindre l’atelier du verrier d’art, le professeur Fritz Geiges de Fribourg, dont le style « die Arbeitsweise» auront une forte influence sur l’apprenti. En 1898, il retourne à l’Académie de Karlsruhe et fréquente l’atelier de l’artiste-maître Hans Thomas.


Joseph Asal 3Le "Schwabentor" de Fribourg



Joseph Asal 4
Fresque de St. Georges



    

    Ses premières œuvres datent de cette époque. En collaboration avec Geiges, il crée et restaure les fresques ornant les célèbres tours-portes de Fribourg: la «Martinstor» et la «Schwabentor»Il réalise la fresque qui représente Saint-Georges, le patron de la ville de Fribourg en Brisgau qui décore l’église du Sacré Cœur. C’est là, sa première grande oeuvre personnelle d’art sacré. Sa maîtrise du dessin lui vaut la commande de nombreuses illustrations d’un ouvrage consacré aux légendes badoises «das Weibels Badische Sagenbuch»

    Sa prédilection pour l’art sacré, sa foi profonde, sa grande vie intérieure lui font prendre le chemin de l’abbaye bénédictine de Beuron, située près de Sigmaringen, dans la vallée du Haut-Danube où il s’engage dans le noviciat comme «Kunstoblat». S’ouvre alors à lui une période particulièrement enrichissante qui le marquera pour toute sa vie.



L'attrait de l'école de Beuron

   

   

    Au milieu du 19ème siècle se manifeste, dans un élan de renouveau fondamental, un puissant attrait pour l’ordre bénédictin. Il attire vers un petit nombre de monastères comme Solesmes et Beuron, une élite chrétienne qui comprend notamment des artistes ou des personnes très ouvertes sur la vie artistique. Leur motivation est d’échapper à un monde décadent, de trouver dans la vie monastique une harmonie concrétisée par la musique – le chant grégorien - et la recherche picturale d’inspiration spirituelle. Il s’agit également de se dégager de l’individualisme, d’œuvrer à des réalisations monumentales, au sein d’un groupe étroitement soudé, les intéressés voulant, avant tout, une rencontre personnelle avec Dieu. Tout cela correspond aux objectifs que s’étaient fixés les bénédictins de Beuron.




Joseph Asal 5Abbaye de Beuron




    Peter Lenz est à la base du mouvement d’art appelé «Ecole de Beuron». Peter Lenz est né en Allemagne, en 1832. Ayant reçu une éducation artistique approfondie, .il maîtrise le dessin, la peinture, la sculpture, l’orfèvrerie, l’architecture. Il est, par ailleurs, fortement intéressé par la musique et les mathématiques. Il rencontre, à Rome, les Nazaréens qui, sous l’influence du catholicisme et du romantisme, veulent renouveler l’art par la religion. Il découvre un art contemplatif qui sera le véhicule du romantisme allemand. Le mouvement nazaréen, sous la conduite de Friedrich Overbeck (1789 – 1869), veut remettre à l’honneur l’art de la fresque où les aspects techniques l’emportent sur l’expression artistique: la ligne est affirmée, les couleurs sont plates, leur exécution est lisse, le dessin est d’une exactitude impersonnelle. Il veut retrouver la pureté originelle de l’art chrétien, celui de la Rome médiévale, la chrétienne. Il prend comme modèles les primitifs italiens d’avant Raphael. Il est en cela le précurseur des préraphaélites anglais Par l’intermédiaire de Lenz, «l’Ecole de Beuron» en sera fortement impressionnée.



Joseph Asal 6Chapelle Saint-Maur - réalisée en 1869
© Kunstarchiv der Abtei St. Martin zu Beuron




    Mais, Peter Lenz est davantage attiré par les arts de l’Antiquité égyptienne, assyro-babylonienne et grecque. Ses futures réalisations, exclusivement religieuses, empruntent le style et la technique de la Haute-Antiquité. En 1868, il entre à Beuron. La princesse Katharina von Hohenzollern, propriétaire des lieux, lui demande d’édifier une chapelle dédiée à Saint Maur. Ce sera un condensé de tous les éléments qui caractérisent «l’Ecole de Beuron». – On devrait dire «le style de Beuron» - car il n’y eut jamais d’Ecole constituée.- En 1872, il est admis comme oblat claustral sous le nom de Désiderius. Son objectif: mener de front, vie monacale et vie artistique, suggérer, voire imposer ses idées personnelles dans des projets exécutés en équipe organisée. Ses références, autrement dit, ses préférences, étant les sources antiques, byzantines, romanes, jusqu’à Cimabue exclusivement!...Lenz est, par ailleurs, fortement influencé par les théories de John Ruskin, critique d’art, écrivain et peintre nostalgique des vertus morales du Moyen-Age. Ses recherches l’orientent vers une structure mathématique du corps humain, des règles fixes et la découverte d’un modèle unique universel: son «canon». Il justifie ce choix à partir d’un passage du Livre de la Sagesse (11,20), qui affirme, en faisant référence à Dieu, «Mais tu as tout réglé avec nombres, poids et mesures». On peut considérer que ce fut là le point de départ des conceptions artistiques de Beuron en général et de Desiderius en particulier. Il veut s’imposer aussi, par ses refus: celui de la Nature au caractère changeant, celui de l’Histoire: gothique, Renaissance, baroque et néo-gothique.

    

   

Joseph Asal 7Dessin de Desiderius Lenz
© Kunstarchiv der Abtei St. Martin zu Beuron



   

    Les critiques négatives ne manquent pas de s’exprimer au sein de «l’Ecole»: regret de ne pas trouver la vie, le sentiment, la variété, la suavité, incompatibilité entre les formes antiques (jugées Unchristlich) et l’art chrétien. L’abbé Dom Maur Wolter, l’âme de Beuron, habile médiateur, réussit à faire travailler ensemble Desiderius et Dom Gabriel, son principal contradicteur. Grâce au rétablissement de cet heureux équilibre, la réputation artistique de Beuron rayonnera sur l’Europe (Mt Cassin, Prague, Maredsous…) et au-delà. Et le recrutement de moines-artistes ne tarira point.

    Ainsi, séduits par la démarche de Beuron, qui offre le réconfort spirituel par la double vocation de moine-peintre, et se propose de renouveler la peinture religieuse à la lumière de l’esthétique symboliste, les nabis Maurice Denis, Paul Sérusier et Jan Verkade, se tournent vers son «Ecole». Maurice Denis, en souvenir de la visite faite en 1904 à son ami Verkade, a peint un tableau qui représente le père Gresnich et le père Willibrord Verkade face au père Desiderius Lenz, «Un moine de vitrail, grand, majestueux, à la barbe de fleuve, fou de géométrie et qui passait sa vie à tracer des épures d’architecture…avec un compas de proportion».


Joseph Asal 8"Les moines de Beuron" - Maurice Denis - 1904
© Musée du Prieuré à Saint-Germain-en-Laye



Joseph Asal 9
Autoportrait de Dom Willibrord Verkade
© Kunstarchiv der Abtei St. Martin zu Beuron



Desiderius -Verkade: la controverse


    

Verkade rejoint la communauté bénédictine en 1894. Il y restera jusqu’à sa mort, en 1946. Joseph Asal qui y séjourne de 1900 à 1910, l’a donc bien connu. A Beuron, Verkade admire l’atmosphère de la vie monacale, les rituels, le partage des tâches, la chaleur de la communauté et le caractère très strict de l’emploi du temps. «Il eut le sentiment de retrouver là, l’idéal nabi de fraternité entre artistes oeuvrant ensemble à la création d’un art doté d’une valeur spirituelle.» (3) Les théories de Desiderius l’intéressent. Cependant, tout en plaçant les idéaux spirituels bien au-dessus de l’ambition personnelle et les visées stylistiques individuelles, il condamne les compositions froides et rigides qui caractérisent l’esthétique de Lenz; c’est-à-dire peindre selon un système de règles inflexibles, immuables.

    Contrairement à Lenz, il veut s’inspirer de l’homme concret et de la nature. Son tempérament de nabis le mène à des choix plus sensuels, s’inspirant de la réalité humaine: «Die einfachen Empfindungen und natürlichen Objecte» Il est partisan de la «Heiligung der Natur» Il cherche en quelque sorte à apprivoiser l’abstraction consacrée par des chiffres et des mesures et réalisées dans une présentation  monumentale, hiératique, intemporelle…Mais, la tentative d’offrir à Beuron sa synthèse entre nature et forme «von Malerei und Raum», n’aura pas d’avenir. Son ouverture à la Sécession, au Jugenstil n’y trouvera pas d’écho. Verkade cesse de peindre vers 1914.

    Comme lui, Joseph Asal, «animé par une quête spirituelle profonde et désireux de la vivre en tant qu’artiste» (1) se prépare à entrer dans la vie religieuse et, commence, en 1900, son noviciat. Il tient en haute estime Dom Desiderius Lenz, Dom Gabriel Wuger et Dom Lucas Steiner, les initiateurs de l’art de Beuron. Il est décidé de suivre leur exemple. Cependant, dès les premières participations à la décoration de la chapelle St-Gérard des rédemptoristes de Haguenau, il prend ses distances par rapport à leur langage des formes «die Formensprache» et trouve auprès de Frère Notkers une plus pure progression de l’esprit de Beuron. Ensuite, on lui confie avec pour partenaire, Frère Paul Kreps, la mission de décorer la chapelle des bénédictines du couvent de Ste Hildegarde près de Koblence «im Rheingau». On lui doit notamment le monumental Christ de l’abside.

    Malheureusement, en 1910, Joseph Asal tombe gravement malade au point de devoir interrompre son noviciat et sa participation aux projets de décoration. Il quitte Beuron. «Son passage dans ce foyer de prière et d’art le marquera toute sa vie. Joseph Asal restera au fond de lui-même une âme bénédictine». (1)



Marienthal: une mission exaltante

    Dans quelles circonstances Joseph Asal s’établera-t-il en Alsace et plus précisément à Marienthal, à l’ombre du Carmel? Sœur Marie du Christ, auteure de l’excellent DVD «La Chapelle du couvent de Marienthal, les fresques de Joseph Asal (1875-1950)», publié en 2014, nous rappelle que «le Carmel a été fondé en 1887, par la Rev. Mère Marguerite du St-Sacrement. Le couvent comptait parmi ses bienfaitrices Melle Ottilie Wencker, originaire de Fribourg. C’est elle qui avait recommandé Joseph Asal comme artiste décorateur de la chapelle du Carmel. Les sœurs carmélites firent bon accueil à l’artiste et l’installèrent dans une dépendance de leur couvent.»



Joseph Asal 10Etat initial de la chapelle


   
    

Joseph Asal consacre à la chapelle, dédiée au Sacré Cœur de Jésus, le meilleur de son temps et de ses talents. Il s’engage dans cette exaltante mission animé par l’enthousiasme de sa foi. Il en assume seul toute la responsabilité. Seul, mais libre devant Dieu…

En septembre, un mois après son arrivée à Marienthal, les échafaudages se dressent dans la chapelle. Commence alors une longue période de travaux minutieux, consciencieux, dans le recueillement et le silence propices à sa fertile inspiration, un silence que le pieux artiste agrémente parfois en fredonnant des mélodies grégoriennes. «Il est des lieux où souffle l’esprit».

    Joseph Asal, qui a visité l’Alsace par deux fois dans sa jeunesse, se prend à aimer sa province d’adoption. Il se fixe définitivement à Marienthal, lieu idéal pour l’accomplissement de son art et le salut de son âme. Au lendemain de la guerre de 1914-18, alors que l’Alsace retourne à la France, il obtient la nationalité française. Désormais, l’Alsace va bénéficier amplement de son dévouement à la cause de l’art sacré. A partir de la chapelle du Carmel de Marienthal, Asal initie un travail fécond qui le conduira pendant vingt ans, entre les deux guerres, à décorer ou à participer à l’ornementation des églises de Bisheim, Dangolsheim, Ehl-Benfeld, Fessenheim (Haut-Rhin), Haegen (St-Quirin), Haguenau (St-Nicolas), Heiligenberg, Kaltenhouse, Koenigshoffen (Chapelle des Pères capucins), Lutterbach (Todesangstkapelle), Matzenheim (St-Josph), Niederhaslech (Chemin de croix), Oberbetschdorf, Oberbronn (Salle capitulaire), Petersbach, Saverne (St-Florentin), Schweighouse (Haut-Rhin),  Strasbourg (FEC).



" Le saint vivant " en exil

    

    

    Lorsqu’en Mai 1940 Marienthal est évacué, Asal doit, avec les sœurs du Carmel et la population du village prendre le chemin de l’exil. Il trouve refuge en pays de Loire, près de Roanne. Alors que l’armistice, signé le 22 Juin, permet à ses concitoyens de rentrer en Alsace, Joseph Asal, doit renoncer à son retour. Les critiques qu’il avait proférées contre le régime nazi le mettent sous la menace d’une arrestation par la Gestapo et, par conséquent, d’un internement en camp de concentration. Sa présence dans l’Alsace occupée est indésirable. «Er stand im schwartzen Buch der GESTAPO».

    Mais, Joseph Asal est providentiellement  accueilli par le Père Kolmer, un autre Alsacien, directeur de l’école d’agriculture de Ressins, proche de Roanne. Il loge au premier étage du vieux manoir, propriété des Pères salésiens. Leur Ordre a été créé par Don Bosco en référence à St-François de Sales, «l’apôtre de la Douceur». Sa vocation est de donner une éducation à la jeunesse dont la pédagogie est fondée sur l’affection et la confiance.

    Il n’est pas seul à bénéficier de cette affection charitable qui caractérise les salésiens, d’autres réfugiés sont accueillis dans leur maison. D’abord, le Père Heiligenstein de Haguenau, puis, en Juillet 1941, les jeunes frères et novices d’Ehl, de Mulhouse, de Matzenheim, accompagnés de quelques frères plus âgés. Ils ont fui clandestinement l’Alsace et, par la Suisse, ont rejoint la zone libre.

    «Puisque je ne puis devenir prêtre, je veux, par mon art, faire le bien, comme le prêtre dans sa prédication». En vertu de cet engagement, Joseph Asal rénove la chapelle de l’institut de Ressins et la décore de peintures délicates. Les salésiens lui confient aussi la décoration du Château d’Aix (Loire) et de la petite église de Boyer qu’il métamorphose en un véritable écrin de beauté, admiré comme tel par le cardinal Gerlier. Le «saint vivant», ainsi l’appelait le curé de Boyer, réalise plusieurs autres fresques durant son exil.

    «Malgré les pénibles années de guerre où l’on souffre de la faim, Asal n’est pas perdu dans cette lointaine campagne du centre de la France. Il rencontre à Ressins de nombreux amis d’Alsace et noue des connaissances parmi la population du pays. Une chance extraordinaire aussi lui sourit à cette époque. Il découvre, sous les combles du vieux manoir, couverts de poussière, éparpillés en tous sens, les cartons, les esquisses et études multiples d’un artiste célèbre: Etienne Gautier. Ce peintre, ancien propriétaire du château et de son vaste domaine, avait laissé là, après sa mort, un riche patrimoine artistique. Les héritiers du peintre n’y avaient jamais porté grand intérêt semble-t-il. C’est Joseph Asal qui sauvera ces œuvres d’art… Après des milliers d’heures de travail, il remettra les documents aux Pères salésiens...La riche collection des études et esquisses de l’artiste Etienne Gautier appartiennent aujourd’hui à un musée de Lyon.» (2)



La paix de l'âme: une victoire sur la mort

    

    

    C’est seulement le 19 Juin 1946, le jour de fête de St-Pierre et Paul, qu’il peut rentrer dans son cher Marienthal où il retrouve son bienheureux domicile. Il a soixante et onze ans. Trop âgé pour entreprendre de grands travaux de décoration, il n’accepte plus que des réalisations de dimensions modestes: un tableau du Christ pour la salle du Chapitre des sœurs de Niederbronn, deux tableaux dans le style des icônes pour l’église de Petersbach, dans lesquels il met tout son savoir-faire. Il assiste de ses conseils une sœur carmélite dans l’exécution du Chemin de Croix de la chapelle de Matzenheim. Enfin, avant que la mort lui enlève son pinceau, il peint une représentation de St-Jean Baptiste et de la Vierge et l’Enfant. Louis Kubler lui consacrera un article élogieux dans la revue «Chez Soi» du 1er Décembre 1950. Son ancien élève, J. Gass de Brumath, devenu professeur à l’Ecole des Beaux-Arts de Strasbourg, ne manque pas de lui rendre visite. Joseph Asal séjournera quelque temps au collège de Matzenheim, parmi les Frères qui avaient partagé son exil en tant que réfugiés.

    Le 26 Avril 1950, tenant son chapelet dans la main droite, Joseph Asal rend son âme à Dieu, achevant sa belle vie dans la prière et l’offrande de sa mort.



La chapelle du Carmel: son chef-d'oeuvre

    C’est le moment d’entrer dans la chapelle du Carmel, réceptacle de l’œuvre maîtresse de Joseph Asal. Son chef-d’œuvre! Cette chapelle est sortie du rêve du Père Joseph Jenner, en 1895. Cousin de la Prieure et fondatrice du couvent, il détermine un de ses amis, architecte, à dresser les plans d’un édifice dans le style néogothique alors fort en vogue. Joseph Asal en fait un «bijou» porteur de messages essentiels qui invitent à contempler la Passion du Christ, «rejoignant ainsi les artistes du Moyen-Age qui proposaient la découverte du Mystère de Dieu à travers leur art.» (1)     La voûte qui constitue la première étape de son prodigieux travail, porte un décor floral – des lianes de fleurs de la Passion – qui entoure treize médaillons. L’un d’eux évoque la parole du Christ: «Je suis le chemin, la vérité, la vie». Les autres présentent les douze apôtres associés, chacun, à un fragment du Credo. La peinture de la voûte est achevée à Pâques 1911.



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Médaillon de Saint Matthias "à la vie éternelle - Amen"



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La frontière géométrique


   
   
Une frontière géométrique assure la transition entre la voûte et les murs qui sont entièrement recouverts d’un décor végétal. Ce choix prouve qu’Asal se sent plus près de Verkade que de Desiderius. Il est sensible à l’appel de la Nature, persuadé de sa «Heiligung», persuadé qu’en Art, comme en amour, l’élan intérieur suffit et la science n’y porte qu’une lumière importune. Bien que la beauté relève de la géométrie, selon la version de Desidérius, «c’est par le sentiment seul qu’il est possible de saisir les formes délicates». (4) On peut, par ailleurs supposer, comme le suggère Soeur Marie du Christ, que Joseph Asal ait fait sienne l’assertion du peintre romantique allemand, Philip Otto Rung: «L’art nouveau doit représenter la vie spirituelle de l’homme au moyen de la nature». Surtout que la nature abonde en symboles qui offrent à l’artiste autant de motifs chargés de signification et qui font du «Bijou» du Carmel un livre ouvert à l’éveil et à l’exaltation de la foi.

   

    

Joseph Asal 13
L'arbre de vie
© J.-P- Ehrismann




    Nous découvrons sur les murs de la nef l’arbre de vie, fréquent dans l’iconographie chrétienne, symbole de régénération périodique. Il est particulièrement cher à l’Ecole de Beuron. On reconnaît l’églantier. «Avec ses fleurs et ses épines, il évoque l’amour dont la rose est le symbole et ainsi, l’appartenance de Marienthal à la région d’Haguenau qui a pour emblème la rose quintefeuille. Il rappelle, dans un Carmel, que la rose est la fleur du silence, le symbole de ce qui est caché…». (1)



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La rose quintefeuille



    Sur l’arc des chapelles latérales, courent le lierre ambivalent qui symbolise, ici, l’attachement, le houblon «qui peut rappeler qu’au début du XIXème siècle Haguenau fut le berceau de la culture de cette plante» (1) et l’acanthe dont la symbolique remonte à l’Antiquité, utilisée à l’origine dans l’architecture funéraire puis sur les chapiteaux corinthiens et les vêtements des grands hommes. Comme toute épine, on en a fait le symbole de la victoire sur les épreuves de la vie et de la mort; on en a aussi fait le symbole de la virginité, une autre sorte de victoire…Dans le même ordre d’idée, le chardon à feuilles de carline ou carline à feuilles d’acanthe, qui orne les chapelles elles-mêmes, peut renvoyer à la douleur du Christ et de la Vierge.




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Les acanthes



    Dans les rosaces du chœur alternent des roses, symboles de l’amour et des passiflores. La passiflore aux fleurs spectaculaires, doit son nom aux missionnaires jésuites d’Amérique du Sud qui se servaient de la fleur de cette liane pour représenter la Passion du Christ auprès des indigènes. En effet, son pistil, le dessin de sa corolle, ses étamines, ses filaments bleus, rappellent la couronne d’épines, le marteau et les clous de la Crucifixion.




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Rosace portant des passiflores



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La passiflore, fleur de la Passion



    Dans le chœur, aux pieds des anges, imposante galerie des messagers de Dieu, protecteurs et pédagogues, un choix de fleurs évoque la Passion du Christ. Fleurs printanières qui s’épanouissent au temps pascal, elles symbolisent la confirmation des promesses de renouveau. On reconnaît la primevère officinale ou coucou des prés, l’anémone sylvie qui tapisse les forêts, le crocus printanier ou safran à fleurs blanches, la nivéole de printemps, très rare, la pâquerette ou petite marguerite, très fréquente, la scille, le plantain bâtard aux vertus apaisantes qui fleurit en mai. Le coquelicot, associé à l’ange qui porte les clous, occupe une place à part dans cette flore allégorique. Outre qu’il fleurit au moment des moissons, il a une fonction: recueillir le sang que les clous font jaillir des plaies du Christ. Il est, de ce fait,  le symbole de la consolation, de l’apaisement.



Joseph Asal 18L'ange portant les clous. A ses pieds, le coquelicot.



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La primevère officinale ou coucou des prés



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L'arbre de vie est peuplé d'oiseaux.



    Les frondaisons de l’arbre de vie abritent une multitude d’oiseaux, «parmi lesquels, des mésanges qui naissent, vivent, chantent et meurent…» (1) On sait qu’Asal a travaillé sur l’œuvre d’Hector Giacomelli (1822-1904), dont les compositions ornithologiques sont d’une fraîcheur exquise, ainsi que sur celle du peintre d’estampe japonais du XVIIIème siècle, Isoda Koryusai, sans avoir, pour autant, copié leur style. Il se peut, par ailleurs, que Joseph Asal ait peint ces motifs en ayant à l’esprit la parabole du «petit oiseau» que Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus développe dans le Manuscrit B, pour concrétiser l’aspect essentiel de sa doctrine: «Ma vocation, c’est l’amour» et où elle se considère comme un faible petit oiseau qui reste, malgré tout à fixer son Divin Soleil. Quand il peuple sa fresque d’abeilles, de papillons, de chenilles, de coccinelles, d’escargots, il utilise des symboles forts que Sainte-Thérèse d’Avila, réformatrice du Carmel, a placés dans sa métaphore filée du Château Intérieur. Ils désignent l’attitude que doit avoir celui qui se recueille: à l’image du gastéropode, rentrer en lui-même, en toute humilité.

    En 1912, Joseph Asal met la dernière main à la décoration de la nef. Au mois de juillet de la même année, la construction de la tribune étant achevée, il en décore le plafond. Il choisit d’y peindre les œuvres de miséricorde. Ce choix iconographique est destiné à rappeler aux fidèles leur mission envers leur prochain. Celle-ci est double. Elle comporte les œuvres d’ordre corporel comme visiter les malades (Visitare infirmos), accueillir les étrangers (Colligere hospites) et celles d’ordre spirituel comme enseigner les ignorants (Docere ignaros), pardonner les offenses (Remittere debita).



Joseph Asal 21
"Accueillir les étrangers"



    Puis le peintre revient au chœur. «Au premier niveau du saint des saints l’œil est attiré par des tapisseries. Elles attestent la prise en compte d’un art qui rappelle les tentures déployées au Moyen-Age pour habiller les fêtes. Peintes en trompe l’œil, ces tentures répètent un motif eucharistique, celui du pélican. En Europe occidentale, le pélican était au Moyen-Age un symbole de piété pour l’Eglise chrétienne: on croyait qu’il perçait sa propre chair et nourrissait ses petits de son sang. Dans l’iconographie et la symbolique chrétienne occidentale, le pélican évoque le sacrifice du Christ, qui versa lui aussi son sang pour sceller la nouvelle alliance entre Dieu et les hommes.» (1)


Joseph Asal 22
Le pélican, symbole de piété



    Au niveau supérieur, la monumentalité de la ronde des anges s’impose au visiteur. «L’ange correspond parfaitement aux conceptions beuronniennes d’une figuration intemporelle, hiératique, hors de tout contexte historique ou naturel.» (5)  Les anges sont considérés notamment par St-Benoît, comme les acteurs privilégiés de la liturgie céleste dont la liturgie terrestre est le reflet. Aussi leur présence est-elle continuelle dans les œuvres des moines-artistes. Les anges sont par conséquent également  très fréquents dans l’œuvre de Joseph Asal. A Marienthal, ils présentent les «armes du Christ». (Arma Christi). C’est là une de leurs fonctions principales  amplement présente dans la tradition iconographique. «Ainsi en est-il du pont Saint-Ange à Rome, par exemple.» (1)

    La chronologie de la Passion du Christ se lit de gauche à droite. Elle est annoncée par un ange qui explique les implications des instruments de la Passion: «…Oui, avec dérision, ils L’ont couronné roi et cruellement pendu à la croix.» Puis, chaque ange rappelle un événement tragique qui jalonne le parcours du Christ jusqu’au Golgotha,  en commençant par la trahison de Judas et en finissant par la croix elle-même. Le dernier ange s’érige en censeur  qui fustige l’ingratitude des chrétiens catholiques qui «s’approchent rarement de la table du Seigneur et ne viennent jamais le visiter dans la journée.»

    Les textes des phylactères que portent les anges sont écrits en Allemand car Joseph Asal les a peints pour la fête de l’Assomption en 1916. La Grande Guerre n’est  alors, pas terminée et l’Alsace est toujours annexée à l’Allemagne.



Joseph Asal 23L'ange censeur



Joseph Asal 24
...qui fustige l'ingratitude des catholiques.



Joseph Asal 25Saint-Jacques - Eglise de Schweighouse - Thann



    Le visiteur attentif constate avec plaisir que les visages des anges ne sont pas stéréotypés. Ils ont chacun leur personnalité. Ce sont ceux des jeunes gens et jeunes filles qui ont accepté de poser pour Joseph Asal. Les jeunes de Marienthal, de Saverne, de Matzenheim sont pour lui autant de modèles pour représenter les anges. Dans tous les cas, Joseph Asal renonce à l’imitation (keine Wiederholung des Historischen): fleurs, arbres, animaux, hommes, sont pour lui mille occasions d’études. Les archives du Collège de Matzenheim  en conservent une très riche collection.


Joseph Asal 26Etude extraite des carnets de 1901



Joseph Asal 27Etude de fleur


    Asal a donc bel et bien pris ses distances avec les conceptions du fondateur de «l’Ecole» de Beuron et s’est rapproché de Jan Verkade, persuadé que la peinture doit véhiculer un message spirituel vivant, s’inspirant de personnages réels et de ce que la Nature donne à observer et tout en cultivant, dans la manière, dans son style, une certaine individualité.


Joseph Asal 28
" Voici qu'une Vierge fleurit en Jessé "



    Avant de quitter la chapelle, on remarquera les inscriptions inspirées de l’Ecriture, apposées immédiatement sous les vitraux et on retiendra une dernière image, celle du Bon Pasteur qui orne le confessionnal «Image de la miséricorde qui résume le programme pictural de cette chapelle.» (1)

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Le Bon Pasteur



Haegen, délicieusement Jugendstil

    Marienthal, première œuvre de grande envergure initia une activité féconde de Joseph Asal dans toute l’Alsace. Parmi ses nombreuses réalisations il convient de retenir la décoration de la petite église de Haegen, au pied du château du Haut-Barr, délicieusement représentative du Jugendstil.


Joseph Asal 30L'église de Haegen, au pied du Haut-Barr



Frise et fresques de l'église de Haegen
Joseph Asal 31

Joseph Asal 32

Joseph Asal 33


La technique de la fresque selon
Joseph Asal

    Contrairement aux Anciens qui opéraient sur un enduit humide, frais (le terme «fresque» vient de l’Italien «a fresco » qui signifie dans le frais) Joseph Asal pratique la peinture «a secco» (à sec), sur un mortier de chaux auquel il applique du  blanc de Meudon Le choix de la chaux comme mortier n’est pas seulement dû à ses qualités artistiques (variété des textures, luminosité, blanc insurpassable, patine exceptionnelle…) mais à ses grandes capacités de conservation des pigments. Sur cette surface laissée rugueuse, le blanc de Meudon, blanc à base de craie, permet de rendre la surface plus lisse, plus adhérente, tout en réduisant l’absorption de la peinture par le support. Ainsi les couleurs gardent l’éclat voulu. Une colle végétale lui sert de liant.

    La peinture est préparée à l’aide de pigments naturels d’origine végétale ou minérale spécifiques à la technique «a secco». Ils doivent être stables à la lumière et en mélange avec d’autres pigments. Leur préparation se fait par pilage des cristaux. Ils sont appliqués à l’eau de chaux ou à l’aide d’une colle-badigeon. Parmi les couleurs les plus stables, on distingue les ocres, jaunes et rouges, teintés par des oxydes de fer, les terres de Sienne, d’ombre, ou vertes, les oxydes de cobalt, de cuivre, de cadmium (jaune) et de chrome (vert), le blanc appelé blanc de St.Jean, obtenu à partir de chaux, le bleu lapis-lazuli ou d’outremer, le rouge cinabre, mélange de souffre et de mercure…Les éléments de décor dorés sont réalisés avec des feuilles d’or à 18 carats, collés au blanc d’œuf et vernissés.

    Au lieu de reporter son dessin préparatoire à l’aide d’un «poncif», calque fait de papier huilé, les grandes lignes du travail étant percées de petits trous au travers desquels on fait passer de l’ocre contenu dans un tampon, Joseph Asal réalise une maquette qu’il projette sur le mur à l’aide d’une visionneuse à tiroir et à réflecteur fonctionnant en 110 ou 220 volts avec de grosses lampes, aujourd’hui, introuvables.

    L’exécution d’une fresque nécessite une grande habileté. C’est un travail long et compliqué pour lequel l’artiste a besoin d’assistants de confiance. Aussi, Joseph Asal s’est-il entouré d’une petite équipe d’apprentis et d’aides expérimentés qui exécutent les éventuels travaux de maçonnerie, appliquent les sous-couches, préparent les pigments, déplacent l’échafaudage à roulettes…


Joseph Asal 34La visionneuse utlisée par Joseph Asal



Nous ne pouvons emporter
que ce que nous donnons

    Joseph Asal «a été sensible à la beauté des formes, des couleurs, des mouvements, des jeux d’ombre et de lumière» (2) d’une manière directe que l’on pourrait qualifier de naïve, mais qui est, en fait, commandée par la finalité de l’œuvre qui se veut didactique. Artiste méticuleux comme le furent les sculpteurs des cathédrales, Joseph Asal considérait Dieu comme le premier témoin de son travail. «Gott sieht alles!». Le plus petit, le moindre travail fut pour lui une prière. Son art? Un art monastique au service de Dieu! Aussi l’appelait-on «Herrgott Maler» ou «Mönch im Bürgerkleide» La devise de la rosace du vitrail signe son œuvre: «Par la Croix et vers la Lumière». Il entretenait et vivifiait sa foi par la lecture assidue de la Bible, des Pères de l’Eglise, des grands mystiques comme St-Jean de la Croix, Ste Thérèse d’Avila, Ste Thérèse de Lisieux. Il suivait volontiers l’office des moniales, affectionnait le chant grégorien: la musique de Hildegarde de Bingen extraite des graduels et antiphonaires de Pairis, près d’Orbey…


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La devise de la rosace: "Par la Croix, vers la lumière"



    L’autre Livre où il découvrait Dieu était la Nature, source inépuisable d’inspiration. «Je me souviens, comme si c’était d’hier, de l’une ou l’autre promenade faite en sa compagnie. C’était en août 1941, à Ressins dans la Loire. Nous cheminions à travers prés pour chercher le lait dans une ferme, en pleine campagne. Nous méditions le chapelet dans la brise d’un soir d’été. Plusieurs fois, Asal interrompait la prière, s’arrêta et me dit: «Regarde ce beau coucher de soleil, cette illumination du ciel, ces contrastes dans le paysage…» Et quelques pas plus loin: «Ah! Quelle splendeur que ce bouquet de mauves. Et vois là-bas, le troupeau de moutons à contre-jour.» (2)

    Tout en mettant son œuvre au service de Dieu, il a réalisé son potentiel: il s’est accompli dans sa vie et sa carrière professionnelle. Il a eu le bonheur de créer quelque chose à transmettre aux autres afin de donner une nouvelle dimension à leur vie. Puisse l’immortalité de son âme rester vivace dans la mémoire des hommes.

    Joseph Asal fait partie de ces croyants qui, parvenus à un haut degré de beauté morale, goûtent les joies du renoncement. Il est, en effet, indifférent aux honneurs. Aucune exposition. Il n’a jamais cherché à se faire un nom. Il travaillait «mehr um Gotteslohn als um Geld». Il a compris que la richesse, c’est comme l’eau de mer. Plus nous en buvons, plus nous avons soif et que, finalement, nous ne possédons pas nos biens. Ils nous possèdent. Il a également compris que nous ne pouvons rien emporter de ce que nous avons reçu. Nous ne pouvons emporter que ce que nous avons donné.

    Or, Joseph Asal a tellement donné qu’il est mort pauvre. Enterré au cimetière de Marienthal, il n’a pas laissé assez d’argent pour payer ses obsèques…Il a, par contre, légué par testament, ses maigres biens et, notamment, sa précieuse bibliothèque, aux congrégations pour lesquelles il a travaillé. Sa charité était proverbiale. Selon le témoignage donné par Mr. Joseph Gass, artiste-peintre, son élève et son ami de toujours, Joseph Asal voyait dans les pauvres la présence de Jésus Christ: il a accueilli chez lui deux aveugles en 1949. Il s’est occupé d’eux et leur a procuré les moyens de faire le pèlerinage à Lourdes, et lui-même avait voulu leur servir de guide.

 

    Joseph Asal est toujours présent dans ses œuvres en tant qu’artiste accompli, mais aussi et surtout en tant qu’homme. C’est l’homme d’abord, qu’il faut chercher dans l’artiste.


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Bibliographie



Sœur Marie du Christ – La Chapelle du carmel de Marienthal. Les fresques de Joseph Asal (1875-1950). – DVD © Carmel de Marienthal, 2014 (1)
Frère Denis Sibler – L’artiste peintre Joseph ASAL (1875-1950) – Bulletin des Anciens élèves de Matzenheim, N°154 et 155, juin et décembre 1980 (2)
Frère Denis Sibler – «L’Homme de Dieu» (2)
Felix Standaert – L’Ecole de Beuron. Un essai de renouveau de l’art chrétien à la fin du XIXème siècle – Editions de Maredsous, 2011 (5)
- Joseph Gass – Joseph Asal, dem Kirchen und Kunstmaler, ein Gedenkblatt dankbarer Erinnerung – Revue «Chez Soi» du Mardi 18 Juillet 1950
L. Kubler – Joseph Asal. Ein elsässischer Kirchenmaler – Revue «Chez Soi», 1950
Me François Lotz – ASAL Joseph – 1875-1950 – Artistes alsaciens de jadis et naguère (1880-1982) – Editions Printek, Kaysersberg
- Caroline Boyle-Turner – NABIS (1888-1900) – Editions de la Réunion des musées nationaux, 1993 (3)
- Sœur Marie du Christ – Le Livre des Demeures de Thérèse de Jésus: un récit créateur?
- Jean Chevallier et Alain Gheerbrant – Dictionnaire des symboles – Editions R. Laffont - 1982
- Greg Dues – Guide des traditions et coutumes catholiques – Editions Bayard - 2004
- Irvin Yalom – Le Jardin d’Epicure – Galaade Editions - 2008
- Anatole France – Le Jardin d’Epicure – Calmann – Lévy – 1922 (4)
- Brigitte Lesne, discantus – Von Bingen, Hortus deliciarum – www.Naïveclassique.com

 

    Crédit photographique: 
Photos autres que renseignées: © Carmel de Marienthal, 2014


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